TOXICOLOGIE DU LANGAGE 4

INTRODUCTION
Plus grave que le mensonge, la falsification du langage opère un sabotage de la langue de l’intérieur. Elle peut nous amener à mentir à notre insu, puisque le premier devoir de toute langue devrait être de nommer le réel (voir par exemple la richesse des jargons de métiers). À cet égard, la novlangue inventée par George Orwell dans 1984 était de l’artisanat en comparaison avec les inventions de l’ingénierie de ces dernières années. La falsification du langage requiert qu’on traduise le français… en français. C’est l’objet de cette revue. 

ABSOLU
Certes la centralisation du pouvoir a commencé sous l’ancien régime (avant la Révolution) mais de nombreux contre-pouvoirs existaient, par exemple les corporations, qui représentaient des métiers, des artisans, donc libres et indépendants dans leur activité… remplacées aujourd’hui par les syndicats qui « défendent » des employés alors qu’ils sont partiellement financés par l’État. 
Le pouvoir absolu ne serait-il pas au contraire du côté des républiques, des « démocraties » ? Le point d’interrogation est presque de trop. Un exemple : toutes les institutions (Assemblée, Sénat…), toutes les dispositions qui existaient dans les textes de loi, aux niveaux national et supra-national visant à garantir à chacun l’exercice de son consentement libre et éclairé face à l’injection d’un produit inconnu, ont été foulées au pied. Pour imposer ce produit inconnu et expérimental, il aura fallu mentir et mentir encore sur sa nature et sur son nom. 
Sans la vérité, le pouvoir est arbitraire. 

ANTICOVID
Ne jamais oublier que le même pouvoir qui prétend lutter contre les discriminations, les amalgames et toutes les formes de racisme, a fait de ces trois mots ses lignes de conduite. 
– La discrimination : passe “sanitaire”, “passeport vert” dans sa version européiste 
– L’amalgame (toute critique de la politique “sanitaire”) étant assimilée au mouvement antivax ou frappée de l’accusation infâme de “complotisme”. 
– Le racisme : encouragé quand il vise le peuple russe (en Europe, certaines personnes ont été discriminées simplement pour leur nationalité)
Au vu du déroulement des deux dernières années et demie, il faut considérer le covidisme comme ce qu’il est c’est-à-dire un culte centralisé autour d’une solution considérée comme unique (et nommée de manière fallacieuse), avec ses commandements inscrits dans la loi (lutter politiquement contre un virus), ses rites, son clergé et ses adeptes. Mais les organisateurs de ce culte croient-ils eux-mêmes à la solution qu’ils imposent, le vaccin ? Voilà la question. 
L’action de ce culte va au-delà de préoccupations de santé, surtout si on le rattache aux déclarations des éminences grises que sont Klaus Schwab (directeur du Forum économique mondial) et Jacques Attali, tous deux d’accord pour dire qu’une épidémie permettrait d’accélérer la création d’un gouvernement mondial, ou d’un « ordre mondial unique » et appelé de ses vœux par Emmanuel Macron, mais aussi, il y a quelques années, par Nicolas Sarkozy.

ANTISEPTIQUE (detox)
“Anti-” par devant (“antivax”), “-sceptique” par derrière (“covido-sceptique”). La pénétration dans le vocabulaire et dans les cerveaux de ce préfixe et de ce suffixe poursuit sensiblement le même but : aseptiser le débat. 

ANTISÉMITISME (2)
Sémite : Vient du latin Sem, nom d’un fils de Noé et « désigne une personne qui appartient à un groupe ethnique originaire d’Asie occidentale (les langues sémitiques sont l’arabe et l’hébreu). Abusivement, le nom (sémite) s’applique aux juifs seuls, alors que le concept englobait les arabes. » (Robert historique de la langue française). 
Le peuple palestinien est un peuple d’origine sémitique. D’où il découle que la logique peut être accusée d’antisémitisme, puisque…  

ART (CONTEMPORAIN)
En prétendant que deux hommes qui chantent (Singing sculpture, Gilbert & George), que des monticules de bonbons à la menthe (Felix Gonzales-Torres) ou que des assemblages de détritus puissent être des « sculptures », les artistes, mais surtout ceux qui les sélectionnent et ceux qui financent les centres d’art contemporain – même s’il ne viendrait jamais à l’idée des dirigeants des centres publics de reconnaître qu’ils promeuvent un art officiel –, conditionnent le public “cultivé” à ce que le sens des mots n’ait plus d’importance. Cela prépare le terrain pour toutes sortes de manipulations. 
Notons que certaines réalisations monumentales récentes faites au nom de cet “art” représentent un plug anal géant (place Vendôme) hypocritement appelé Tree, une scène de sodomie zoophile (devant le centre George Pompidou), “le vagin de la reine” (au château de Versailles). 
Objet des spéculations les plus indécentes, cette pratique contemporaine qu’on appelle “art” (où du talent et du beau émergent parfois par hasard : le cycle Cremaster de Matthew Barney, beaucoup d’œuvres de Wim Delvoye) doit être ramenée à ce qu’elle est : une entreprise de propagande, de dérision, de destruction et d’intoxication. 

CALOMNIE
Quand elle sert le pouvoir politiquement correct, la voilà frappée d’impunité : “raciste”,“antisémite”, “sexiste”, “homophobe”, “complotiste”. Staline encourageait ses troupes à traiter les adversaires de fascistes : pendant que ceux-ci se défendaient, ils n’avaient pas le temps de parler d’autre chose. En stratégie, cela s’appelle une diversion.

COMPLOT
Ils n’existeraient pas. L’accusation vague mais infamante de complotisme sert à évacuer la question ; mais l’anti-complotisme d’État aurait un petit coup dans l’aile, à en juger par la situation du site de Fact and furious, d’Antoine Daoust et de toute la désinfosphère, y compris l’AFP. 
Or non seulement les complots existent et ont toujours existé, non seulement le pouvoir est par définition comploteur, mais en plus l’exploitation d’une pandémie mondiale pour opérer une grande réinitialisation de l’humanité, une sorte de table rase, est exposée chez les libraires et en libre accès sur internet dans le livre de Klaus Schwab (directeur du forum économique mondial, qui forme les individus les plus toxiques pour les placer à la tête des États occidentaux) Covid-19 : La Grande Réinitialisation, tandis qu’Emmanuel Macron parle d’ « ordre mondial unique » (et ce n’est pas la première fois), idée professée avant lui par Nicolas Sarkozy, plusieurs idéologues et autres éminences grisées par leurs “prophéties”, comme Jacques Attali. 
Précisons que la version officielle des attentats du 11 septembre 2001 est un complot. 

CONFUSIONNISME
Accusation adressée par les propagandistes d’État quand cet État n’assume pas son autoritarisme (puisque nous sommes en démocratie), à ceux qui essaient d’y voir clair. 

CORRUPTION (detox)
Il y a plus d’une vingtaine d’années a germé le projet d’un A.M.I., Accord multilatéral sur l’investissement entre les pays de l’OCDE. Cet accord prévoyait qu’une multinationale pourrait attaquer en justice un État dont la législation entravait l’activité économique de cette multinationale, par exemple en interdisant un ingrédient ou un composant toxiques contenus dans un produit fabriqué par la multinationale en question. 
Qu’on ne s’y trompe pas : les gouvernements sont toujours sous la coupe des multinationales : les “restaurants” MacDonald’s, dont l’activité  consiste à faire croire qu’ils vendent des produits comestibles, n’ont pas fermé pendant le confinement. Uber et Amazon sont présentés comme l’avenir de l’emploi *. Toutes ce sociétés ne paient pas ou quasiment pas d’impôts. 
L’union des lobbys a déposé sa plaque dans le quartier du parlement européen en remerciement d’une collaboration fructueuse. Une activité illégale tolérée et encouragée en haut lieu reste une activité illégale, surtout quand la loi est celle du plus fort. 
Mais nous sommes bien en “démocratie”. La preuve, la Commission européenne décide en huis clos et confidentiellement toutes les politiques que doivent suivre (sous peine de sanctions) les pays membres. C’est un procédé démocratique… puisque nous sommes en démocratie (et cela s’appelle un raisonnement circulaire). 
D’ailleurs, ce n’est pas dans une démocratie qu’on forcerait la main aux populations pour qu’elles se fassent injecter un produit expérimental, enrichissant ainsi avec les impôts des contribuables une immense société pharmaceutique, non ?  
Non. 

https://www.nouvelobs.com/rue89/rue89-crochet-gauche/20090521.RUE7861/l-europe-des-firmes-les-lobbies-chez-eux-a-la-commission.html

* À ce sujet, je recommande le livre enquête-témoignage du journaliste Jean-Baptiste Mallet En Amazonie

CUPIDITÉ (detox)
Pour la même raison que le mot corruption, le mot cupidité a disparu de l’emploi courant puisque cette pratique est partout encouragée.  
Il y a quelques années, une déclaration scandaleuse et peut-être déjà banale à l’époque a été celle de Christine Lagarde, nous enjoignant à “aimer l’argent comme les rappeurs” (ce qui constituait un double aveu), à la même époque, Nicolas Sarkozy réduisait la réussite à la possession d’une Rolex – et après tout, pourquoi ne pas appeler cela réussite ? 
Même dans un monde où de grosses entreprises peuvent faire du profit au détriment de la santé et de la vie des populations, la cupidité n’est pas une fin en soi : Monsanto, Pfizer, Du Pont, avec la “bénédiction” des gouvernements, sévissent dans un monde que redoutaient certaines tribus indiennes : celui où on marche la tête en bas. La propagation virale de la cupidité ne peut passer inaperçue que dans un monde où les notions de bien et de mal ont disparu. 

DÉRIVES SECTAIRES (detox)
Je ne saurais dire mieux que l’excellente Ariane Bilheran : « la “crise covid s’est manifestée par la terreur, la séquestration, l’annulation de droits inaliénables (liberté d’expression, égalité devant la loi), la culpabilisation des individus et des enfants, la séduction, le chantage, le refus de soins, l’appels à ségrégation entre vaccinés et non vaccinés, la suggestion hypnotique, la répétition d’une comptabilité mortifère [le thanatopracteur Jérôme Salomon], les menaces, la censure, les persécutions, l’impunité de la calomnie, l’interdiction de réfuter narration dogmatique du gouvernement malgré ses paradoxes et contradictions, les décrets arbitraires, les discours paradoxaux destinés à sidérer les citoyens (en disant tout et son contraire sans jamais se justifier), l’incitation à des personnes non habilités de pratiquer des injections moyennant des tarifications juteuses, tandis que les médecins n’avaient plus le droit de soigner… tout cela est symptomatique d’une grave dérive sectaire, peut-être véritablement systémique. »
La question reste de savoir si tout cela est la manifestation d’une défaillance de la démocratie ou de l’accomplissement de cette « démocratie » assujettie au matérialisme et au scientisme. 

Illustration : Le Douanier Rousseau Singes dans la jungle (Détail)

TOXICOLOGIE DU LANGAGE 3

La falsification du langage opère un sabotage de la langue et peut nous amener à mentir à notre insu.

 

TOXICOLOGIE DU LANGAGE 3

PANDÉMIE
Beaucoup moins grave qu’il n’y paraît, malgré la première syllabe évoquant une onomatopée détonante ; en effet, c’est en 2009 et suite aux pressions de laboratoires pharmaceutiques qui la financent généreusement, que l’OMS a retiré la létalité de la liste des critères de définition de cette notion. Il pourrait s’agir d’une pandémie de rhume ou plus grave de Covid-19 ou de grippe.

PLURIEL
« Ministre des Solidarités » au lieu de « ministre de la Solidarité » se passe presque de commentaire. Cette mise au pas de la langue publique par le pluriel participe de la stratégie « diviser pour régner ». En Belgique, le « festival des libertés » (sic) a repris récemment… soumis au pass sanitaire (qui s’appelle en Belgique « Covid Safe Ticket »).

RACISME/ANTISÉMITISME/ANTIRACISME
Le simple fait qu’il semble y avoir une hiérarchie entre différents types de racisme devrait nous interpeller. La première chose à faire est de revenir au sens et à l’origine des mots. C’est en 1879 que le terme Antisemitismus fait son apparition sous la plume de Wilhelm Marr dans son ouvrage Der Sieg des Judentums über das Germanentum, titre signifiant en français La victoire du judaïsme sur le germanisme.* L’antisémitisme désignait ceux qui étaient « opposés à l’influence des juifs. »
Le premier sens du mot “racisme” a été “théorie de l’inégalité des races” ; depuis quelques décennies, les soi-disant démocraties occidentales ont élevé l’antiracisme au rang de religion d’État ; cela n’empêche pas des études de conclure que les asiatiques seraient plus intelligents que les Européens. Précisons qu’avant l’invention de cette notion de racisme, les tribus africaines belliqueuses ne s’étaient jamais privées de vendre leurs prisonniers de guerre aux esclavagistes chrétiens, mais aussi juifs ou musulmans. La repentance est à géométrie variable puisque la traite arabo-musulmane aura duré une quinzaine de siècles (contre quelques siècles pour la traite transatlantique) et qu’Israël Shahak écrit de son côté :
« j’ai à maintes reprises dénoncé en termes très durs le sionisme et l’oppression des Palestiniens, mais ce qui m’a attiré les pires attaques, c’est un de mes premiers articles, sur le rôle des juifs dans le trafic des esclaves, où je signalais, exemple vérifiable à l’appui, que ce trafic durait encore en 1870 ! Cet article a été publié avant la guerre des Six Jours (1967) ; aujourd’hui, il serait impossible de le faire paraître. » (Histoire juive, religion juive, le poids de trois millénaires ; ce livre très intéressant est disponible gratuitement en ligne)

*Merci à Mike Werbrouck du MIB

“RACISÉ”
Ce mot est la décoration que portent ceux qui disent que les races n’existent pas, prétendant que ce sont les racistes qui les forcent à la porter. La victime imaginaire n’existe pas sans le procès d’intention.
Comme tous les néologismes (“intersectionnel”, etc.) issus de cette idéologie qu’on appellera gauche radicale, marxisme culturel, néo-gauchisme, etc., ce vocable propage la division, qui est l’étymologie de “diable”. Les plaignants se vouent un culte en tant que victimes imaginaires, par filiation, par génération ou par procuration, et peuvent aller jusqu’à retirer leur humanité à leurs prétendus bourreaux, atomisant la question du racisme dans une théorie implicite selon laquelle les racistes blancs seraient une race inférieure ou une catégorie inférieure de l’humanité… Qui a aboli l’esclavage.

REPRÉSENTATIVITÉ (de la démocratie)
Qui cette fameuse démocratie représentative représente-t-elle ?
Les pays membres de l’Union européenne ont abdiqué leur souveraineté. C’est la Commission européenne qui décide de leurs sort via les GOPÉ (grandes orientations des politiques économiques). Ces GOPÉ procèdent d’une hypercentralisation du pouvoir (on en trouvera une illustration saisissante dans le quatrième segment de l’excellent film à sketches argentin Les nouveaux sauvages) et elles sont décidées par des commissaires dont beaucoup ont eu des démêlés avec la justice, ne sont pas élus, délibèrent à huis clos, ne rendent de compte à personne et dont on ne sait précisément d’où ils reçoivent leurs instructions. Ce fonctionnement de société secrète apporte un début de réponse à la question qui ouvre cet article (penser au cercle Bilderberg).

REMPLACEMENT (GRAND)
Notion toxique seulement quand on essaie de nous faire croire qu’il n’existe pas alors que d’une part on observe entre les années quatre-vingts et aujourd’hui une transformation de la population, d’ailleurs officiellement encouragée par l’Union européenne depuis au moins deux décennies « remplacer la population vieillissante par une population d’origine immigrée ». Ce discours culpabilisant masque des intentions cyniques, qui réduisent l’humain à la force de travail, à l’utilitaire – sans parler des contradictions : chômage de masse, automatisation du travail. Le pacte de Marrakech de l’ONU et l’Open Society Foundations du milliardaire George Soros ne visent pas un résultat différent, tandis que dans les grands médias, le “débat” sur l’immigration se limite à discuter sur les conditions d’accueil et que d’autre part le Financial Times nous annonce récemment que « les Européens doivent “se préparer au renouvellement de la population par les Arabes et les Asiatiques” » (replenishment en anglais).

https://www.un.org/press/fr/2000/20000320.pop713.doc.html

RESPECT/RESPECTER :
Le premier ministre québécois François Legault déclare que le port du masque est “une question de respect”. Respect de quoi ? Ce n’est pas une question de politesse et encore moins une question de protection de la santé (sauf si on est malade). Alors : respect de la peur irrationnelle et virale instillée par les gouvernements du monde entier ? Des normes absurdes inventées à la faveur d’une “pandémie”, notion trafiquée par l’OMS en 2009 sous la pression des laboratoires privés qui la financent ? De la superstition selon laquelle les masques protègent contre les virus ? (et les filets de tennis contre les moustiques)
En ne mentionnant pas la chose censée être respectée, on se livre à une simple opération d’intimidation dont l’objectif est effectivement de tenir les gens en respect, comme avec une arme. Dans la vie publique, le respect a remplacé la politesse et la courtoisie. Dans de nombreux domaines, des codes sociaux ont ainsi été remplacés par des notions floues (comme la criminalité, remplacée par « l’insécurité »), qui favorisent toutes les formes de confusion et d’abus.

RESPONSABLE
Employé désormais pour dire son contraire. « Irresponsable » , déclare le ministre belge de la Santé publique Frank Vandenbroucke à propos des personnes qui refuseraient de se voir administrer un vaccin élaboré à la va-vite.
Les fabricants ont obtenu de l’Union européenne des contrats qui les dégagent de toute responsabilité en cas d’effets secondaires ou de décès suite à leur administration. Leur défense se tient : les pays membres de l’Union européenne (après avoir interdit les traitements efficaces tout en nous serinant que nous étions en état d’urgence) avaient exigé des résultats rapides. Pour l’instant, si ces “vaccins” ne sont pas obligatoires, c’est pour qu’en cas d’incident, le sujet de l’expérimentation ne puisse s’en prendre qu’à lui-même, puisque l’acte est « libre et volontaire ». On est toujours libre de céder volontairement à un chantage, à la coercition ou à la menace.
Pour remettre les choses à l’endroit, s’il est une catégorie de la population qui est littéralement irresponsable, ce sont bien les dirigeants de nos belles “démocraties libérales” qui rendent le peuple responsable des décisions qu’ils prennent, et des conséquences de celles-ci.

RÉVISIONNISME
Si un historien ne révise pas l’histoire, il n’est pas historien. L’encyclopédie partiale en ligne Wikipédia (mais partiale, L’encyclopédie de Diderot et d’Alembert l’était aussi puisque c’était une entreprise antichrétienne) nous dit : « La notion de révisionnisme peut également désigner, par abus, la remise en cause de certains aspects de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale par la négation, la minimisation ou la contestation de certains éléments du génocide commis par les nazis. »
En conséquence de quoi a été promulguée en 1990 la loi Gayssot, qui réprime la contestation de crimes contre l’humanité qui furent définis dans le statut du Tribunal militaire international de Nuremberg. Recomptez les victimes des Khmers rouges ou du communisme en général, on ne vous fera pas d’ennuis, on ne vous enverra pas en prison ; on ne vous fera pas de publicité non plus.
La messe est dite puisque dans sa conférence sur la censure, Françoise Chandernagor déclare : « Je rappelle qu’au moins, dans le cas de la loi Gayssot, ce n’était pas le Parlement français tout seul qui avait établi et imposé la vérité historique : il s’était appuyé, pour la qualification des faits, sur un tribunal international, celui de Nuremberg, et sur des accords internationaux, ceux de Londres, intégrés en droit interne. » 
« Imposé la vérité historique ». En dire plus serait risquer de tomber sous le coup de la loi. La loi peut-elle imposer la vérité ? Voilà une bonne question. La pratique montre que oui. Mais la pratique soulève la question de savoir si c’est bien la vérité que la loi impose. La loi empêche de poser cette question.
Question pourtant d’autant plus intéressante que l’article 19 du Statut du Tribunal de Nuremberg stipule que : « Le Tribunal de Nuremberg ne sera pas lié par les règles techniques relatives à l’administration des preuves. » Et l’article 21 : « Le Tribunal ne demandera pas que soit rapportée la preuve des faits de notoriété publique mais les tiendra pour acquis. »

Le document original est disponible en ligne (les citations se trouvent aux pages aux pages 105 et 106 du document, pages qui se trouvent aux pages 113 et 114 du fichier .pdf. : https://www.un.org/fr/genocideprevention/documents/A_CN.4_5-FR.pdf)

SANITAIRE
Prétexte au dévoiement de pratiques et de notions a priori médicales, et à l’invention de pratiques aberrantes :
– Confinement de populations entières en bonne santé.
– Port du masque pour protéger contre les virus – et pourquoi pas des filets de tennis en guise de moustiquaire ? Cette mesure n’est efficace qu’en cas de symptômes (quand on est symptomatique et qu’a priori, on reste chez soi)
– Objectif de réduction de la circulation du virus ! Pour empêcher qu’un virus circule, il faudrait probablement que chacun vive comme un enfant-bulle ; mais les enfants-bulles vivent ainsi précisément parce qu’ils sont fortement immuno-déprimés. Du reste, la raison d’être d’un vaccin n’a jamais été de réduire la circulation d’un virus mais théoriquement de préparer le système immunitaire à une éventuelle infection.
– Invention du mot “variant”, après qu’on est passé du comptage des morts par le thanatopracteur Jérôme Salomon, au comptage des hospitalisations, puis à celui des cas. On compte aujourd’hui le nombre d’injections justifiant que chacun récupère une partie de sa liberté conditionnelle.
– Pandémie ; mot trafiqué par l’OMS elle-même en 2009, opération qui a eu pour conséquence qu’une pandémie, qui pourrait être de rhume ou de gastro-entérite, peut être déclarée beaucoup plus facilement.
– Distanciation “sociale” ; le système immunitaire ne s’use que quand on ne s’en sert pas. Il a besoin de se frotter au monde pour rester alerte.
– Vaccin ; alors que nous avons affaire à des produits expérimentaux, point sur lequel Olivier Véran a menti, puisque c’est son travail.

-SCEPTIQUE (suffixe)
Le temps de poser des questions sur l’Union européenne, ou sur le réchauffement climatique, de se faire qualifier d’eurosceptique ou de climato-sceptique, on est devenu sans s’en apercevoir euro-suspect ou climato-suspect par le pouvoir et les médias aux ordres. L’étincelante Cécile Duflot avait enfoncé le clou en déclarant que les critiques de la théorie du réchauffement climatique anthropocentré (causé par les émissions de CO2) étaient des « négationnistes ».
De la même manière, le scepticisme vis-à-vis de la vaccination contre la Covid-19, se voit promptement promu au rang de scepticisme contre tous les vaccins, et ses représentants qualifiés dans la foulée d’« antivax » histoire de les rapprocher du complotisme, du populisme et… de l’extrême-droite. Pour mettre tout le monde d’accord, la Cour européenne des droits de l’homme (largement infiltrée par le Open society Foundations de George Soros) a déclaré récemment que la vaccination obligatoire « est nécessaire dans une société démocratique ».
(Voir l’entrée Démocratie dans Toxicologie du langage II 1/3).

SEXUELS (droits sexuels des enfants)
Je me contenterai ici de reprendre la démonstration sans appel d’Ariane Bilheran : les droits étant censés nous protéger contre les pulsions, la notion de droits sexuels, et a fortiori de “droits sexuels des enfants” (“Déclaration des droits sexuels” promue par l’Organisation Mondiale de la Santé) sont un grand motif d’inquiétude.

SYSTÉMIQUE (racisme):
Un peu comme les habits neufs de l’empereur. S’il est invisible et qu’on ne l’explique pas, il est systémique. Inversement, ce qui est visible et explicable est complotiste.

TOLÉRANCE
Selon la définition, on ne saurait tolérer que ce qu’on a le pouvoir d’interdire ou d’empêcher. La tolérance est devenue une obligation imposée de l’extérieur. Résultat, le sujet censé exercer la tolérance disparaît, ne devient plus bon qu’à endurer la tolérance qu’on attend de lui et toutes les conséquences de cette abnégation forcée. Ce qu’on appelle tolérance est en fait, dans la société politiquement correcte un certificat de conformité laïque (donc maçonnique), un devoir de soumission qui participe à la destruction des valeurs occidentales chrétiennes, auxquelles on peut être attaché sans être croyant.

VÉRIFICATEUR DE FAITS (fact-checker)
Cela avait l’air d’une bonne idée quand le terme est apparu il y a quelques années, alors que la pratique existait déjà depuis aussi longtemps que le métier de journaliste, qui a pratiquement disparu. Comme souvent dans les démocraties libérales, l’apparition d’une expression vertueuse signe la disparition de la pratique ; la communication sert à mettre la langue en travers du chemin de la compréhension du monde. Ainsi le travail des vérificateurs de faits consiste à vérifier que les informations concordent avec la légende officielle. On examinera à ce sujet les “rectificatifs” que publie Facebook au sujet des critiques légitimes soulevées par des produits appelés “vaccins” et qui n’en sont pas, élaborés à la va-vite et alors que de traitements ayant fait leurs preuves ont été estimés dangereux quand nous étions en “état d’urgence”.

VOIX
Nous sommes en démocratie représentative, en « hyperdémocratie », dirait Raphaël Enthoven (qui confond probablement hyper et hypo) ; l’outil de l’exercice de notre liberté et de notre pouvoir s’appelle notre voix ; en Belgique lors des dernières élections, une campagne publicitaire nous encourageait : « Faites entendre votre voix ! », comme on encourage les mineurs à participer au parlement des enfants. Notre voix a tellement de pouvoir que cela effraie le vrai pouvoir, qui a heureusement prévu des machines à provoquer leur extinction : les urnes (qui pourraient aussi bien être funéraires).

TOXICOLOGIE DU LANGAGE 2

TOXICOLOGIE DU LANGAGE II ABUS ET MALFORMATIONS

Plus grave que le mensonge, la falsification du langage opère un sabotage de la langue de l’intérieur. Elle peut nous amener à mentir à notre insu, puisque le premier devoir de toute langue devrait être de nommer le réel (voir par exemple la richesse des jargons de métiers). À cet égard, la novlangue inventée par George Orwell dans 1984 était de l’artisanat en comparaison avec les inventions de l’ingénierie de ces dernières années. La falsification du langage requiert qu’on traduise le français… en français. C’est l’objet de cette revue. 

FACHOSPHÈRE
Voici pour s’amuser, la définition du Larousse. Fachosphère : Ensemble des partis politiques de la mouvance fasciste et, plus largement, d’extrême droite. Par extension. Ensemble des sites Internet, blogs, réseaux sociaux, etc., liés à l’extrême droite ou défendant ses idées
Le Larousse, qui ne s’embarrasse pas de scrupules, devrait préciser avant tout que le vocable “fachosphère” est employé comme invective par la gauche radicale, pour qui le terme fasciste ou “facho” sont des insultes archétypales. Les insultes n’étant pas des arguments, l’emploi contemporain de ces noms d’oiseaux n’a pas tant une définition qu’une fonction : celle de repoussoir. Précisons que le “gauchiste” (c’est-à-dire l’extrémiste de gauche, qui ne poussera jamais le devoir de mémoire jusqu’aux crimes innombrables du communisme) est beaucoup plus facile à identifier  objectivement que le “fasciste” puisqu’il s’inscrit dans la continuité révolutionnaire depuis au moins 1789 et qu’il a été conceptualisé dans les années soixante par Herbert Marcuse et l’école de Francfort, comme ennemi de l’occident et de son héritage.
Les “fascistes” sont essentiellement ceux qui sont désignés ainsi par le pouvoir mondialiste. 
Du terme fasciste, le Petit Robert, plus scrupuleux que le Larousse, nous apprend qu’il « se dit aussi, dans les polémiques, d’un adversaire de droite considéré comme partisan d’un régime autoritaire. “Les communistes disent toujours de leurs ennemis qu’ils sont des fascistes.” » 
Cela soulève deux questions. La première : faut-il considérer que les régimes de Lénine, de Staline, de Pol Pot et de Mao n’étaient pas autoritaires ? La seconde : sans vouloir faire de peine à personne : que dire du fait que le Troisième Reich allemand était dirigé par un parti qui s’appelait national-socialiste
Aussi peu avare de néologismes que de contradictions, la gauche radicale crée les amusants : complosphère et cathosphère (Le Monde), allusion à atmosphère et à la nauséabondance de tous ceux qui ne pensent pas comme il faut. Qui pensent, donc. 
Pour y remettre un peu d’ordre, rappelons que l’appellation de fasciste (mais aussi populiste, complotiste, etc.) sert à discréditer les personnes et les mouvements qui prétendent s’opposer à l’idéologie mondialiste, ou simplement en critiquer les innombrables manifestations (tous les pseudo-mouvements de « défense des minorités » qui sont en fait des officines de destruction et de division). 

FÉMINISME (radical)
Idéologie revendiquée par une catégorie de femmes autrefois désignées à la sagesse populaire sous le vocable de mégères ou harpies ; le terme est devenu désuet, les mégères n’ont pas disparu pour autant. Comme tous les mouvements radicaux de contestation (on pourrait dire : fondamentalistes), antiracistes, environnementaux, et cætera, ce ne sont plus des mouvements de défense mais d’agression, de division et de destruction. 
Quant au féminisme “classique”, il aura été la cause de Gisèle Halimi, une femme très intelligente mais peut-être un peu désorientée. C’est dans sa communauté, dans les synagogues, qu’elle avait constaté l’exclusion des femmes (elle le raconte dans ses mémoires Le lait de l’oranger, Gallimard, 1988). Dans son film Yentl, Barbra Streisand dit que pour étudier, une femme juive orthodoxe doit se grimer en homme. Gisèle Halimi a peut-être un peu hâtivement généralisé cette cause.
Plus généralement, les féministes européennes, critiquent le statut de la femme sans savoir que c’est au XIXe siècle, après la Révolution, donc, que ce statut a été le plus inégalitaire : elles étaient considérées comme des mineures et n’avaient aucun droit. Cela a été une conséquence directe de la Révolution et du code Napoléon (le code civil) : interdiction d’accès aux lycées et aux universités, de signer un contrat, de participer à la vie politique, de travailler sans l’autorisation du mari, de toucher elles-mêmes leur salaire, de voyager à l’étranger sans autorisation… répression très dure de l’adultère pour les femmes (ce qui explique davantage le scandale causé par le roman de Flaubert Madame Bovary), absence de droits pour les filles-mères et les enfants naturels…

GENRE (et “transgenre”)
Une des innombrables opérations de prestidigitation et de castration mentale menées par la gauche radicale consistant à faire disparaître la notion de sexe biologique en décrétant que ce serait une “construction sociale”, en le remplaçant par le mot “genre”, qui en biologie ne veut pas dire grand-chose. Nos pérégrinations sur Youtube nous auront permis de tomber sur la réflexion de la transsexuelle canadienne Ella Grant, (uniquement en anglais malheureusement) en porte-à-faux avec le mouvement LGBT, etc. qui leur dame le pion en répliquant que la transsexualité n’est pas à promouvoir car d’une part ce n’est ni un choix ni l’expression d’une liberté car c’est une grande source de souffrance pour les personnes qu’elle touche (avec un taux de dépression et de tentatives de suicide largement supérieur à la moyenne). Les fanatiques de la “non-binarité” et de la “transidentité” (sic) prétendent que le sexe (qu’ils appellent, donc systématiquement genre) est une construction sociale et qu’il est assigné à la naissance par une société autoritaire. Ella Grant leur répond que ce n’est pas le sexe (même si Ella Grant emploie le mot “gender”) mais la notion de “non-binarité” qui est une construction sociale. 
La notion de sexe biologique en tant que fait scientifique (rappelons que la sexualité, en biologie, n’est qu’un des modes de reproduction du vivant) est une des nombreuses cibles de la gauche radicale (et mondialiste, même si dans le meilleur des cas elle se réclame de l’alter-mondialisme), qui va jusqu’à s’attaquer, au nom de la “liberté”, à l’enfance, en lui inventant de prétendus “droits sexuels”… 

GOUVERNEMENT MONDIAL
Cette notion peut sembler désirable a priori puisque c’est ainsi que ses publicistes (Jacques Attali en premier) veulent nous la présenter (en nous faisant croire, ce qui n’est jamais bon signe, que nous n’avons pas le choix). Pour commencer à y réfléchir, il suffit de commencer à s’imaginer ce que ce gouvernement mondial suppose d’uniformisation, ce qu’on appelle un projet communiste, avec son ingénierie du nouvel homme, sous la forme du transhumanisme. Nous n’employons pas le mot communiste à la légère puisque dans son film promotionnel de la grande réinitialisation, on nous annonce un monde « où vous ne posséderez rien et où vous serez heureux, où tout vous sera livré par drone ». C’est-à-dire un monde où vous ne pourrez rien léguer à vos enfants. 
À ce sujet, on relira avec profit Le meilleur des mondes d’Aldous Huxley. 

HAINE (et “contenus haineux”)
Il est assez étrange de vivre dans une société qui nomme à votre place ce que vous êtes censé ressentir, et qui légifère sur ces sentiments. Rappelons que la loi est censé réprimer des actes (avec les nuances que sont le crime passionnel qui est une circonstance atténuante, et la préméditation, qui est une circonstance aggravante). C’est peut peut-être moins étrange si l’on rapproche cette dérive des périodes de Terreurs révolutionnaire et stalinienne, où la preuve de votre culpabilité de conspiration contre le régime résidait dans l’accusation même. 
Le concept de haine semble englober, pour les disqualifier, toute tentative de discours critique sur certains groupes ethniques raciaux ou religieux, d’ailleurs inégaux sur le plan du droit puisque la haine de l’Occident est partout encouragée (voir le phénomène BLM). 
Quant à la notion de “contenus haineux”, elle sert à empêcher qu’ait lieu un débat, voire la simple publicité de certaines hypothèses : toutes celles qui vont à l’encontre du politiquement correct et de l’idéologie mondialiste. 
Loin de nous l’idée de nier que la haine ne puisse pas mener au crime mais dans ce cas, elle est loin de se limiter au crime racial. 
En réalité, sous prétexte de lutter contre la haine, la “justice des démocraties libérales transforme en sentiment l’expression de certains faits de manière à en dissuader l’expression. 

INCLUSION (écriture inclusiv.e) 
Rappelons que là où la convention rassemble (c’est son rôle et presque une lapalissade), l’écriture inclusive, naturellement laide et illisible, divise (à commencer par ses partisans, qui ne se mettent pas d’accord sur la manière dont elle doit être marquée). Notons que la division est l’étymologie de “diable”. 

“LIBÉRATION” (de la parole)
C’est ainsi qu’on a parlé de mai 68. Cinquante ans plus tard, ceux qui se réjouissaient de cette libération ne parlent plus de celle qui a lieu aujourd’hui que pour la déplorer. Ce n’est d’ailleurs pas tant une libération qu’un échec de l’incarcération totale de toute parole dissidente, “complotiste”. 

LIBERTÉ, ÉGALITÉ, FRATERNITÉ
Toxique car frauduleux. C’est aussi et d’abord la devise de la franc-maçonnerie. Elle est affichée dans toutes les loges. 
Quand on voit l’état de la justice en France, on se demande qui cette belle devise concerne et protège réellement. Sur le plan strictement logique, si nous sommes libres, nous ne pouvons être égaux. Le principe d’égalité est celui au nom duquel la Révolution française a fait abolir les privilèges ; l’école de la République nous somme de nous réjouir de cette abolition, en prenant la précaution de faire oublier ce qu’ils étaient réellement : les droits particuliers (et non les privilèges des aristocrates), c’est-à-dire locaux, qui avaient une justification historique, culturelle, géographique, passés au rouleau compresseur de la centralisation du pouvoir, (qu’on appelle Révolution française) qui nous enlève toute prise sur notre environnement immédiat. 
Quant à la fraternité, elle fait une belle jambe à des “citoyens”à qui on peut retirer tous leurs droits de la manière la plus arbitraire, comme on le constate depuis mars 2020 et le seul pouvoir de payer des impôts, d’en subir les conséquences et de se consoler en croyant à la démocratie “représentative”. La question reste de savoir : qui cette démocratie représente-t-elle vraiment ? 
À propos de la franc-maçonnerie, François Hollande déclarait en 2017 (avec la syntaxe approximative qui est sa signature) : « En voulant s’attaquer à la franc-maçonnerie, c’est la République qui était visée. » Tandis que Vincent Peillon nous explique ici que la franc-maçonnerie est « la religion de la République », par quoi il veut dire qu’elle est la religion de ceux qui se font appeler “l’élite”, tandis que le peuple en est réduit à adorer de force la laïcité. 

-PHOBE (suffixe)
La phobie, peur irrationnelle est systématiquement amalgamée à la haine par un vocabulaire stratégiquement approximatif ; notons au passage que les anti-amalgames sont contre les amalgames qu’ils attribuent aux autres. Si la peur et la haine étaient la même chose, on n’aurait pas besoin de deux mots pour les nommer. 
Ainsi il était “homophobe” d’exprimer des réserves sur le nébuleux “mariage pour tous”, imposé sans consultation populaire (je précise que l’auteur de ces lignes était potentiellement bénéficiaire de ce projet mais qu’il trouvait un peu fort de café que cette “proposition” ne fasse pas l’objet d’une consultation populaire, vu sa nature propre à bouleverser la société, ce qui était d’ailleurs son but). 

POPULISME
A remplacé “démagogie”. Pourtant si la démocratie représentative n’est pas un mensonge, elle est populiste en tant qu’elle serait censée représenter le peuple. Si c’est un mensonge… Dans les deux cas, il serait urgent de savoir qui elle représente. 
En France, la démagogie est le fondement de l’illusion démocratique puisque le président est élu sur des promesses que rien ne l’oblige à tenir (selon la Constitution de la Ve république) 
Pour revenir au populisme, il est clair depuis très longtemps, au moins depuis la naissance de l’antiracisme, que s’il est une catégorie de personnes qu’il est permis de mépriser et d’insulter, c’est bien le peuple, à partir du moment* où il est blanc. 

* cette conjonction est à comprendre dans le sens de la condition et non de la temporalité. 

POST (préfixe de postmoderne) : 
La modernité est l’ère que nous faisons remonter à la Révolution et à la révolution industrielle, donc matérialiste, histoire d’idéaliser cette modernité qui tourne le dos à la spiritualité et au christianisme. 
Postmoderne était déjà démodé, comme tout ce qui avait court avant 2020. Les définitions d’un concept aussi fumeux ne manquent pas et le fait qu’il soit fumeux ne l’a pas empêché de donner lieu à toute une littérature pédante. Les ères ont toujours été définies a posteriori ; le terme « Moyen Âge » a été inventé en 1688 par un protestant allemand, Christophe Keller, et sert à faire croire que mille ans de catholicisme ne sont qu’une transition anecdotique et longuette entre l’Antiquité et la Renaissance – les prémisses de la modernité. Avec le qualificatif postmoderne, déterminer l’époque dans laquelle nous sommes immergés comme si nous avions le recul nécessaire pour la comprendre peut sembler présomptueux mais a une fonction : faire croire que l’homme est en avance sur lui-même.

POST-VÉRITÉ (et “fake news”) : 
L’expression de Fake news aurait été popularisée par Donald Trump répondant à ses critiques. En fait, c’est plutôt la presse internationale qui s’est précipitée sur l’aubaine : le président qu’elle dénigrait systématiquement venait d’employer l’expression de Fake news (fausse nouvelle), ce qui était censé suffire à prouver que la falsification était obligatoirement dans le camp de Donald Trump (raisonnement sectaire). 
Les médias anti-complotistes, par le fait d’une admirable unanimité, ne voient de vérité ni de complots nulle part. Leur rôle est d’entretenir une amnésie collective : ils ont promptement fait croire que les “fake news” étaient un phénomène inventé par le président américain en fonction pour faire taire ses critiques. En France, il s’agirait de faire croire que “fake news” n’avait rien à voir avec “fausses nouvelles” (déjà interdites par la loi), puisque le gouvernement allait juger nécessaire d’inventer une loi contre cet anglicisme. 
Dans un pays où le pouvoir ne sait plus ce que c’est que d’avoir honte de quoi que ce soit, le journal Le Monde (partiellement financé par la Fondation Bill and Melinda Gates en 2019 et 2020) a créé le Décodex. 
Incidemment, le terme “post-vérité” est pris très au sérieux sur France Culture, qui tend volontiers un micro aux inventeurs d’eau tiède, comme un certain Sébastien Diéguez, qui pérore sur le “bullshit” pendant une heure sans s’apercevoir que cette notion existe depuis longtemps en français sous le nom de baratin. Il est plus important de maîtriser la pratique que la théorie. 

Illustrations : Alex Eckman-Lawn (détails)

Pour la première partie de Toxicologie du langage, c’est ici ou

 

TOXICOLOGIE DU LANGAGE 1

TOXICOLOGIE DU LANGAGE II : ABUS ET MALFORMATIONS

Plus grave que le mensonge, la falsification du langage opère un sabotage de la langue de l’intérieur. Elle peut nous amener à mentir à notre insu, puisque le premier devoir de toute langue devrait être de nommer le réel (voir par exemple la richesse des jargons de métiers). À cet égard, la novlangue inventée par George Orwell dans 1984 était de l’artisanat en comparaison avec les inventions de l’ingénierie de ces dernières années. La falsification du langage requiert qu’on traduise le français… en français. C’est l’objet de cette revue. 

ABSTRACTION
Les transports deviennent la “mobilité”, la criminalité devient “l’insécurité”, voire, le “sentiment d’insécurité” et les démocraties libérales s’enorgueillissent de “valeurs” qu’elles exportent (à coups de bombes), comme le déclarait le doux Manuel Valls sans admettre qu’il tenait un discours néo-colonialiste. Les sociétés publiques et privées se sentent obligées d’inventer elles aussi leurs “valeurs” pour faire oublier qu’elles font de leurs employés, et de plus en plus, strictement ce qu’elles veulent.

COMMUNICATION
La propagande est apparemment absente des démocraties libérales et pour cause : on l’appelle “communication”, du verbe communiquer, devenu sans objet. Un bon communiquant, c’est quelqu’un qui communique bien, qui communique rien

COMPLOTISME
Ce terme succède à une série de mots (d’extrême droite, fasciste, raciste, populiste…) servant à disqualifier tout point de vue s’écartant de la vérité officielle, qu’il conviendrait d’appeler “vérité” tout simplement. C’est la condensation en un adjectif de l’esprit censé animer les théoriciens de la conspiration, qui omet systématiquement de se demander :
– si les complots existent (la réponse évidente, est oui et l’histoire de ces dernières décennies nous en fournit des exemples au détriment de l’Irak et des Irakiens)
– quelles théories mériteraient d’être examinées, puisque, aux États-Unis, la CIA est responsable de très nombreuses opérations de déstabilisation à l’étranger, d’assassinat, et qu’il n’y a pas de raison que les États-Unis soient le seul pays dans ce cas. 
Les dénonciateurs du complotisme se contentent de faire de la psychologie sans jamais s’intéresser aux faits et aux interprétations avancées par ceux qu’ils appellent les complotistes de manière d’ailleurs tout à fait péremptoire. Le sociologue Gérald Bronner déclare ainsi que « La logique conspirationniste est précisément celle qui ne parvient pas à se confronter à la complexité d’un monde beaucoup plus désordonné qu’on ne l’imagine. » 
Cela n’empêche pas Gérald Bronner d’y mettre de l’ordre à sa façon en rangeant soigneusement les théories complotistes dans une catégorie à part de la complexité du réel. 

CONTROVERSÉ
Qualifiant toute personne connue osant exprimer des vues non conformistes sur des questions confisquées à la liberté d’expression, rejetées dans les marges ou carrément exclues du débat public. 
Précisons que l’expression « un personnage controversé » est un abus et une escroquerie. Une controverse implique qu’il y ait deux parties. Un sujet est controversé parce qu’au moins deux parties en discutent ; mais une personne ne peut pas controversée si tout ce qu’elle fait se résume à critiquer une question que la propagande voudrait faire croire définitivement réglée (avec l’autre escroquerie du « consensus scientifique »).

DÉLIT DE RACISME
« Le racisme n’est pas une opinion, c’est un délit. » « La liberté d’expression ne s’applique pas aux propos et opinions racistes », « Elle ne s’applique pas à Dieudonné, qui est un délinquant. » 
Ces phrases semblent sans appel. C’est le cas de tous les raisonnements circulaires, qui se mordent fatalement la queue (figure qui porte le joli nom d’Ouroboros)
Les personnes qui combattent les opinions criminelles voudraient nous faire croire que la liberté d’expression est sauve. Comment ? En donnant à la parole “raciste” le statut d’acte et non de propos ou d’opinion et en la punissant donc en tant qu’acte et non en tant qu’opinion (se dispensant au passage de définir ce que serait la parole “raciste”). 
Alors certes, une fois qu’on a été condamné, on est de facto rangé dans la catégorie des délinquant et des criminels. Mais ce serait oublier que toutes les dictatures ont été des États de droit. L’État de droit désigne un régime politique dans lequel toutes les personnes, y compris les dirigeants, sont soumises de façon identique à la loi. L’État de droit n’a donc rien à voir avec les droits et libertés accordés aux individus ; des régimes politiques totalitaires ont été des États de droit. Comme le précise Arnaud-Aaron Upinsky, « État de droit » n’est pas synonyme de « État de justice ». 

DÉMOCRATIE
Le peuple “souverain” “représenté” par les élus n’a le pouvoir que de payer toujours plus d’impôts ; il ne reste plus à l’individu que de se demander « de quelle fraction de lui-même il doit s’amputer pour survivre et payer la construction de cette tour de Babel » (formule d’Arnaud Aaron-Upinski dans son livre La tête coupée ; je recommande au passage l’entretien passionnant ici)
Le fait que l’opaque Commission européenne prend toutes ses décisions à huis clos, ce qui fait presque d’elle une société secrète (les grandes orientations des politiques économiques, GOPÉ sont imposées aux États membres sans aucune consultation populaire) et qu’Emmanuel Monarc, pardon, Macron n’aient que ce mot de démocratie à la bouche devrait suffire à nous mettre la puce à l’oreille. 

DISCRIMINATIONS (lutte contre les)
Cache-sexe qui permet de tout faire passer sous des prétextes vertueux : du contrat de travail léonin à un certificat vaccinal dont l’Union européenne ne dit pas le nom. Désormais tous les contrats de travail sont rédigés dans le souci européen de la “non-discrimination”, ce qui n’empêchera jamais que pour sélectionner un candidat, on doive éliminer tous les autres, ou que l’employeur prétende automatiquement siens les droits de propriété intellectuelle sur le travail d’un indépendant. Quant au certificat vaccinal, l’Union européenne a préféré l’appeler “passeport vert”, accessible à tous sans discrimination, donc dans le but louable de rendre leur liberté aux personnes vaccinées, séronégatives ou immunisées suite à une infection ; vous êtes resté en bonne santé, mais n’avez été ni testé ni vacciné : le vert ne sera que la couleur de votre dépit. 

ÉTAT (membre de l’Union européenne)
Un des nombreux mots censés désigner une chose qui n’a en fait pas de nom. Un État est un ordre politique qui dispose de la souveraineté, dont les quatre attributs sont : le pouvoir de battre monnaie, de faire les lois, de rendre la justice, de décider de la paix et de la guerre.
Ce que les gros bonnets de l’Union européenne appellent “États membres” n’en sont pas puisqu’ils n’ont pas le pouvoir de battre monnaie (sauf ceux qui ne sont pas dans la zone euro) et que la majorité de leurs lois leur sont imposées, au terme d’un processus totalement opaque : c’est la Commission européenne qui décide en huis clos des GOPÉ, grandes orientations des politiques économiques auxquelles sont soumis les pays membres, GOPÉ qui suivent en réalité un programme mondialiste de dissolution des États. Soit dit en passant, c’est loin d’être le seul objectif de ce programme mondialiste, qui travaille à détruire toutes les structures traditionnelles, sociales, familiales, culturelles, géographiques, religieuses, ethniques, sexuelles. 

(Avec mes remerciements pour Mike Werbrouck et le lexique en ligne sur son site du MIB ici.)

EXTRÊME DROITE
Problématique, à partir du moment où on ne la nomme que pour la rapprocher d’un parti qui se revendiquait national-socialiste (question qui n’est jamais abordée parce que trop embarrassante) et faire oublier les innombrables crimes de l’extrême gauche, qui ont commencé dès 1917, dont n’était peut-être pas absent un élément ethnique ou tribal. L’écrivain Hervé Ryssen a été condamné à de la prison ferme pour l’avoir relevé dans un tweet. La journaliste Élisabeth Lévy n’a pas (et heureusement) été inquiétée pour l’avoir écrit dans son livre Les rien-pensants
Recourir à une arme absolue du langage comme “l’extrême droite” est une pratique profondément ancrée dans la mentalité de nos contemporains désireux de se convaincre qu’ils sont toujours du bon côté, même quand ce côté glisse, et qu’il s’agit de calomnier les personnes qui dénoncent la dictature sanitaire que nous subissons depuis plus d’un an. 

(à suivre)

 

Illustration : collage de Ben Giles