INTRODUCTION
Plus grave que le mensonge, la falsification du langage opère un sabotage de la langue de l’intérieur. Elle peut nous amener à mentir à notre insu, puisque le premier devoir de toute langue devrait être de nommer le réel (voir par exemple la richesse des jargons de métiers). À cet égard, la novlangue inventée par George Orwell dans 1984 était de l’artisanat en comparaison avec les inventions de l’ingénierie de ces dernières années. La falsification du langage requiert qu’on traduise le français… en français. C’est l’objet de cette revue.
ABSOLU
Certes la centralisation du pouvoir a commencé sous l’ancien régime (avant la Révolution) mais de nombreux contre-pouvoirs existaient, par exemple les corporations, qui représentaient des métiers, des artisans, donc libres et indépendants dans leur activité… remplacées aujourd’hui par les syndicats qui « défendent » des employés alors qu’ils sont partiellement financés par l’État.
Le pouvoir absolu ne serait-il pas au contraire du côté des républiques, des « démocraties » ? Le point d’interrogation est presque de trop. Un exemple : toutes les institutions (Assemblée, Sénat…), toutes les dispositions qui existaient dans les textes de loi, aux niveaux national et supra-national visant à garantir à chacun l’exercice de son consentement libre et éclairé face à l’injection d’un produit inconnu, ont été foulées au pied. Pour imposer ce produit inconnu et expérimental, il aura fallu mentir et mentir encore sur sa nature et sur son nom.
Sans la vérité, le pouvoir est arbitraire.
ANTICOVID
Ne jamais oublier que le même pouvoir qui prétend lutter contre les discriminations, les amalgames et toutes les formes de racisme, a fait de ces trois mots ses lignes de conduite.
– La discrimination : passe “sanitaire”, “passeport vert” dans sa version européiste
– L’amalgame (toute critique de la politique “sanitaire”) étant assimilée au mouvement antivax ou frappée de l’accusation infâme de “complotisme”.
– Le racisme : encouragé quand il vise le peuple russe (en Europe, certaines personnes ont été discriminées simplement pour leur nationalité)
Au vu du déroulement des deux dernières années et demie, il faut considérer le covidisme comme ce qu’il est c’est-à-dire un culte centralisé autour d’une solution considérée comme unique (et nommée de manière fallacieuse), avec ses commandements inscrits dans la loi (lutter politiquement contre un virus), ses rites, son clergé et ses adeptes. Mais les organisateurs de ce culte croient-ils eux-mêmes à la solution qu’ils imposent, le vaccin ? Voilà la question.
L’action de ce culte va au-delà de préoccupations de santé, surtout si on le rattache aux déclarations des éminences grises que sont Klaus Schwab (directeur du Forum économique mondial) et Jacques Attali, tous deux d’accord pour dire qu’une épidémie permettrait d’accélérer la création d’un gouvernement mondial, ou d’un « ordre mondial unique » et appelé de ses vœux par Emmanuel Macron, mais aussi, il y a quelques années, par Nicolas Sarkozy.
ANTISEPTIQUE (detox)
“Anti-” par devant (“antivax”), “-sceptique” par derrière (“covido-sceptique”). La pénétration dans le vocabulaire et dans les cerveaux de ce préfixe et de ce suffixe poursuit sensiblement le même but : aseptiser le débat.
ANTISÉMITISME (2)
Sémite : Vient du latin Sem, nom d’un fils de Noé et « désigne une personne qui appartient à un groupe ethnique originaire d’Asie occidentale (les langues sémitiques sont l’arabe et l’hébreu). Abusivement, le nom (sémite) s’applique aux juifs seuls, alors que le concept englobait les arabes. » (Robert historique de la langue française).
Le peuple palestinien est un peuple d’origine sémitique. D’où il découle que la logique peut être accusée d’antisémitisme, puisque…
ART (CONTEMPORAIN)
En prétendant que deux hommes qui chantent (Singing sculpture, Gilbert & George), que des monticules de bonbons à la menthe (Felix Gonzales-Torres) ou que des assemblages de détritus puissent être des « sculptures », les artistes, mais surtout ceux qui les sélectionnent et ceux qui financent les centres d’art contemporain – même s’il ne viendrait jamais à l’idée des dirigeants des centres publics de reconnaître qu’ils promeuvent un art officiel –, conditionnent le public “cultivé” à ce que le sens des mots n’ait plus d’importance. Cela prépare le terrain pour toutes sortes de manipulations.
Notons que certaines réalisations monumentales récentes faites au nom de cet “art” représentent un plug anal géant (place Vendôme) hypocritement appelé Tree, une scène de sodomie zoophile (devant le centre George Pompidou), “le vagin de la reine” (au château de Versailles).
Objet des spéculations les plus indécentes, cette pratique contemporaine qu’on appelle “art” (où du talent et du beau émergent parfois par hasard : le cycle Cremaster de Matthew Barney, beaucoup d’œuvres de Wim Delvoye) doit être ramenée à ce qu’elle est : une entreprise de propagande, de dérision, de destruction et d’intoxication.
CALOMNIE
Quand elle sert le pouvoir politiquement correct, la voilà frappée d’impunité : “raciste”,“antisémite”, “sexiste”, “homophobe”, “complotiste”. Staline encourageait ses troupes à traiter les adversaires de fascistes : pendant que ceux-ci se défendaient, ils n’avaient pas le temps de parler d’autre chose. En stratégie, cela s’appelle une diversion.
COMPLOT
Ils n’existeraient pas. L’accusation vague mais infamante de complotisme sert à évacuer la question ; mais l’anti-complotisme d’État aurait un petit coup dans l’aile, à en juger par la situation du site de Fact and furious, d’Antoine Daoust et de toute la désinfosphère, y compris l’AFP.
Or non seulement les complots existent et ont toujours existé, non seulement le pouvoir est par définition comploteur, mais en plus l’exploitation d’une pandémie mondiale pour opérer une grande réinitialisation de l’humanité, une sorte de table rase, est exposée chez les libraires et en libre accès sur internet dans le livre de Klaus Schwab (directeur du forum économique mondial, qui forme les individus les plus toxiques pour les placer à la tête des États occidentaux) Covid-19 : La Grande Réinitialisation, tandis qu’Emmanuel Macron parle d’ « ordre mondial unique » (et ce n’est pas la première fois), idée professée avant lui par Nicolas Sarkozy, plusieurs idéologues et autres éminences grisées par leurs “prophéties”, comme Jacques Attali.
Précisons que la version officielle des attentats du 11 septembre 2001 est un complot.
CONFUSIONNISME
Accusation adressée par les propagandistes d’État quand cet État n’assume pas son autoritarisme (puisque nous sommes en démocratie), à ceux qui essaient d’y voir clair.
CORRUPTION (detox)
Il y a plus d’une vingtaine d’années a germé le projet d’un A.M.I., Accord multilatéral sur l’investissement entre les pays de l’OCDE. Cet accord prévoyait qu’une multinationale pourrait attaquer en justice un État dont la législation entravait l’activité économique de cette multinationale, par exemple en interdisant un ingrédient ou un composant toxiques contenus dans un produit fabriqué par la multinationale en question.
Qu’on ne s’y trompe pas : les gouvernements sont toujours sous la coupe des multinationales : les “restaurants” MacDonald’s, dont l’activité consiste à faire croire qu’ils vendent des produits comestibles, n’ont pas fermé pendant le confinement. Uber et Amazon sont présentés comme l’avenir de l’emploi *. Toutes ce sociétés ne paient pas ou quasiment pas d’impôts.
L’union des lobbys a déposé sa plaque dans le quartier du parlement européen en remerciement d’une collaboration fructueuse. Une activité illégale tolérée et encouragée en haut lieu reste une activité illégale, surtout quand la loi est celle du plus fort.
Mais nous sommes bien en “démocratie”. La preuve, la Commission européenne décide en huis clos et confidentiellement toutes les politiques que doivent suivre (sous peine de sanctions) les pays membres. C’est un procédé démocratique… puisque nous sommes en démocratie (et cela s’appelle un raisonnement circulaire).
D’ailleurs, ce n’est pas dans une démocratie qu’on forcerait la main aux populations pour qu’elles se fassent injecter un produit expérimental, enrichissant ainsi avec les impôts des contribuables une immense société pharmaceutique, non ?
Non.
* À ce sujet, je recommande le livre enquête-témoignage du journaliste Jean-Baptiste Mallet En Amazonie
CUPIDITÉ (detox)
Pour la même raison que le mot corruption, le mot cupidité a disparu de l’emploi courant puisque cette pratique est partout encouragée.
Il y a quelques années, une déclaration scandaleuse et peut-être déjà banale à l’époque a été celle de Christine Lagarde, nous enjoignant à “aimer l’argent comme les rappeurs” (ce qui constituait un double aveu), à la même époque, Nicolas Sarkozy réduisait la réussite à la possession d’une Rolex – et après tout, pourquoi ne pas appeler cela réussite ?
Même dans un monde où de grosses entreprises peuvent faire du profit au détriment de la santé et de la vie des populations, la cupidité n’est pas une fin en soi : Monsanto, Pfizer, Du Pont, avec la “bénédiction” des gouvernements, sévissent dans un monde que redoutaient certaines tribus indiennes : celui où on marche la tête en bas. La propagation virale de la cupidité ne peut passer inaperçue que dans un monde où les notions de bien et de mal ont disparu.
DÉRIVES SECTAIRES (detox)
Je ne saurais dire mieux que l’excellente Ariane Bilheran : « la “crise covid s’est manifestée par la terreur, la séquestration, l’annulation de droits inaliénables (liberté d’expression, égalité devant la loi), la culpabilisation des individus et des enfants, la séduction, le chantage, le refus de soins, l’appels à ségrégation entre vaccinés et non vaccinés, la suggestion hypnotique, la répétition d’une comptabilité mortifère [le thanatopracteur Jérôme Salomon], les menaces, la censure, les persécutions, l’impunité de la calomnie, l’interdiction de réfuter narration dogmatique du gouvernement malgré ses paradoxes et contradictions, les décrets arbitraires, les discours paradoxaux destinés à sidérer les citoyens (en disant tout et son contraire sans jamais se justifier), l’incitation à des personnes non habilités de pratiquer des injections moyennant des tarifications juteuses, tandis que les médecins n’avaient plus le droit de soigner… tout cela est symptomatique d’une grave dérive sectaire, peut-être véritablement systémique. »
La question reste de savoir si tout cela est la manifestation d’une défaillance de la démocratie ou de l’accomplissement de cette « démocratie » assujettie au matérialisme et au scientisme.
Illustration : Le Douanier Rousseau Singes dans la jungle (Détail)