TOXICOLOGIE DU LANGAGE 5

DIVERSITÉ
Vu dans les entrepôts d’une société de grande distribution belge, des affiches représentant des mains de personnes de couleurs de peau diverses formant une couronne en agrippant chacune le poignet d’un autre. Le slogan : « La diversité, c’est notre force. »
Adressé à des ouvriers de nombreuses nationalités, y compris des Belges de souche, francophones ou néerlandophones, de facto amenés à travailler ensemble, le message a quelque chose d’insultant, voire d’humiliant. 
Notons que cette obsession oligarchique de la diversité accorde à ceux qui s’en réclament le pouvoir magique de taxer de racisme ceux à qui elle inspire de la méfiance. Cette “diversité” qui a pour prétexte la lutte contre le racisme présumé (c’est-à-dire soupçonné jusqu’à preuve du contraire des blancs (pris comme un tout) exclut toute diversité d’opinion hors des conditions fixées par le pouvoir républicain, démocratique, citoyen, etc.
Cela dit, pour revenir au slogan La diversité c’est notre force, il n’est pas inutile de se demander qui est le “nous” dans « notre force », étant donné que l’intérêt des ouvriers n’est pas la première préoccupation d’un employeur. À l’époque du mensonge inclusif il n’est pas interdit de penser (jusqu’à nouvel ordre), qu’il s’agit du même nous exclusif employé par M-K Monarc (certains comprendront l’allusion) dans le discours où il disait « Nous sommes en guerre ». Le pervers dit toujours la vérité puisque le raisonnement pervers décide de ce qu’est la vérité. En cela il est d’ailleurs irréfutable. 

ENSEMBLE
Adverbe toxique dès lors qu’il est prononcé par une langue fourchue, fût-elle présidentielle. 

ÉQUITÉ
L’égalité ne suffisait plus. Le mot équité contient un fort pouvoir de persuasion,  de confusion et de perversion. Comme toutes les notions absolues (liberté, égalité, droit…), il est sciemment employé par le pouvoir dans un sens différent de celui dans lequel il est perçu (le pervers retourne toujours la convention contre celui qui y reste attaché). L’Égalité fait partie de la devise de la franc-maçonnerie, qui est la même que celle de la République ; or l’égalité maçonnique est celle des “frères”, des initiés, statut auquel ne peuvent prétendre aujourd’hui que 260 000 personnes en France. Peu importe d’ailleurs, selon la propagande maçonnique vraie ou fausse, que ces cachottiers nous veuillent du bien qu’ils appellent, pour la galerie, « l’amélioration de l’humanité », que nous ne sommes pas – secret oblige – en mesure d’évaluer. Ce “bien” ne saurait donc vous être infligé que malgré vous. Pour revenir à l’équité, c’est donc en son nom qu’Emmanuel Macron a décidé que les petits candidats ne participeraient pas au débat “démocratique” du second tour des élections présidentiel. Une compréhension intuitive de cette notion aurait au contraire exigé un temps de présence médiatique inversement proportionnel à la notoriété, sorte de handicap pour les candidats déjà trop connus. 
Cette mesure est juste dans un monde régi par la fable de la représentativité, qui soumet aux nombres, aux pourcentages, la légitimité des pouvoirs ; à ceci près que même si elle était strictement suivie, cette pseudo-soumission aux nombres est fallacieuse dans son principe (la majorité n’est qu’un argument de force dans un jeu où le nombre est le seul critère de victoire) et frauduleuse dans sa pratique (où les candidats élus par en-bas selon des protocoles pipés, sont sélectionnés par en-haut, selon un système de relations informelles et de cooptation où interviennent des sociétés occultes. 
Le principal étant que ces mesures soient prises au nom d’une notion qui ait de la gueule et qui fasse fermer la leur aux mécontents. 

EXTRÊME / EXTRÉMISME (version courte)
Pour ceux qui ne l’auraient pas remarqué, nous sommes passés d’une république qui nous bassinait avec la lutte contre les discriminations, contre les amalgames (au moment des attentats du Bataclan – signalons au passage que les attentats meurtriers sont très souvent des opérations des services secrets*) et le racisme, à une république qui a fait de la discrimination, de l’amalgame et du racisme ses mots d’ordre. 
– la discrimination : passe “sanitaire”, “passeport vert” dans sa version européiste 
– l’amalgame : toute critique étant assimilée au mouvement antivax ou à l’accusation infâme de “complotisme” et de sympathie avec l’extrême droite (voir l’article Hypnose)
– le racisme : anti-russe. 
Mais cette république (Fausse res publica, chose publique en réalité confisquée par des intérêts privés) prétend lutter contre tous les extrémismes… Le bluff continue à fonctionner en raison d’un phénomène d’hypnose mais aussi pour une raison très simple : on imagine le spectre politique comme une ligne. Il suffit de modifier la représentation par exemple en triangle (un œil au milieu sera très décoratif, comme sur le billet de un dollar) : gauche-centre-droite et alors c’est magique : on obtient trois extrêmes. 

*www.youtube.com/watch?v=N8WOpLgdCug

FACT-CHECKER
Les “fact-checker” ou “vérificateurs de faits” (parce que pourquoi pas ?) travaillent pour les versions officielles édictées par la loi du plus fort (qui fait croire qu’il obéit à la volonté du plus grand nombre exprimée à l’échelle nationale, fameux “principe démocratique”, alors que sa raison d’être est de  cacher au plus grand nombre qu’il ne suit en réalité que la loi d’une oligarchie apatride). 
Les “vérificateurs de faits” (expression qui contient deux termes mensongers : vérifier dérivant de vrai, et fait désignant en réalité la légende officielle) ont bien du mérite quand il s’agit de rappeler à l’ordre ceux qui critiquent l’obligation de porter le masque, alors que les ministres et divers représentants, peuvent affirmer impunément en hiver que les masques « ne servent à rien en population générale », puis au printemps qu’ils sont indispensables. Ce mérite n’est qu’apparent dans la mesure où toute sentence qu’ils produisent obéit au principe : « C’est vrai puisque je le dis ». La plus grande partie de leur travail consiste à donner des apparence de finesse à cette opération de rouleau-compression du réel. La sagesse populaire résume leur art par l’expression « couper les cheveux en quatre », tronçons avec lesquels les “vérificateurs” sodomisent des mouches non consentantes. 

FANATISME (version courte)
Fanatique = serviteur de temple (fanum = temple) ou “inspiré” ; ce mot est de la famille de profane : devant le temple, donc, hors du temple. 
Le pouvoir et les médias nous mettent depuis des décennies en garde contre le fanatisme et l’intégrisme, de préférence islamistes, imprimant dans nos consciences l’image de visages déformés par la haine, des paroles viciées par les appels à la violence et au meurtre. Or l’histoire officieuse nous apprend que les opérations terroristes sont presque toujours orchestrées par les services secrets (voir les analyses de Jacques Cheminade et de Youssef Hindi) en particulier anglo-saxons et israéliens. Et que si les fous d’Allah existent bien, il ne faut pas oublier les fous de Sion (et aussi « les fous d’eux-mêmes », comme le dit Lotfi Hadjiat dans Les ennemis de l’humanité, désignant ainsi les identitaires et les suprémacistes de tout poil). 
Pour revenir au fanatisme, force est de constater que le pouvoir s’est converti au printemps 2020 en une meute organisée résolue à régenter notre organisme au moyen du fanatisme “vaccinal” – au prix de la falsification des mots vaccin et immunité collective, et en ayant pris la précaution de nommer vaccin un produit inconnu et expérimental. Le culte se diversifie puisqu’il s’agit à présent de régenter nos consciences au moyen du fanatisme anti-russe, notre mode de vie au nom du fanatisme “écologique” et notre perception de l’humanité au moyen du fanatisme LGBTaire. Ces fanatismes ne disent pas leur nom puisqu’ils émanent du pouvoir nominaliste et modéré, qui décide du sens des mots (par exemple modéré). Comme dans cet échange dans Alice au pays de merveilles : (Alice) – La question est de savoir si vous avez le pouvoir de faire en sorte que les mots signifient autre chose que ce qu’ils veulent dire. – La question, riposta Humpty-Dumpty est de savoir qui est le maître… un point c’est tout. 
L’artifice suprême consiste à faire croire que l’opinion du plus grand nombre est forcément raisonnable et modérée, tout comme l’adhésion à cette opinion, ce que pulvérise en une formule un article trouvé sur internet : « Le conformisme est un fanatisme ». 

FÉMINICIDE
Ce mot exclut soit les femmes, soit les autres, de l’humanité ordinaire. 

GAUCHISME
À ne pas confondre avec « convictions politiques de gauche », proto-révolutionnaire dont il est la version intolérante, arrogante, psycho-rigide, tyrannique et potentiellement génocidaire. Il n’existe pas de mot plus simple pour qualifier son état d’esprit que “pharisaïsme”, qui est la tendance du sujet à croire qu’il a raison, puisqu’il parle depuis le camp du Bien. Le gauchisme découle des mentalités révolutionnaires et du crédo fanatique « Pas de liberté pour les ennemis de la liberté », slogan efficace : personne ne voulant a priori se ranger du côté des ennemis de la liberté. Inutile de se croire à l’abri ; ce n’est pas de vous qu’il dépendra de rester un ami de le liberté puisque vous serez soumis à la sentence d’un juge partial – et donc infaillible : républicain. Lors de procès staliniens, les protestations d’innocence étaient considérés comme des preuves supplémentaires de culpabilité. En y réfléchissant, cela devient dangereusement facile à croire. Dans les régimes démocratique et républicains où la Liberté n’est pas un vain mot (c’est-à-dire : où le mot sert à faire croire à l’existence de la chose et uniquement à cela), les gauchistes sont profondément conformistes. D’ailleurs les figures de proue du monde intellectuel : Michel Onfray, Alain Badiou, Slavoj Zizek et Noam Chomsky ont sombré corps et rien  dans le covidisme. 

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Illustration : Le Douanier Rousseau Paysage exotique avec des singes jouant (1910) (détail)

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