TOXICOLOGIE DU LANGAGE : AGENDAS PONCTUELS ET PERPÉTUELS DE LA PROPAGANDE (2/2)

PSYCHIATRIE, INGÉNIERIE ET MANIPULATION DES MASSES : DE LA WELLINGTON HOUSE À L’INSTITUT TAVISTOCK
Le site Noach.es explique que dans son essai Public Opinion (1922), Walter Lippmann, qui étudie la manipulation de l’opinion publique, constate que la démocratie a vu la naissance d’une nouvelle forme de propagande, basée sur les recherches en psychologie associées aux moyens de communications modernes. C’est Lipmann qui invente alors l’expression « manufacture of consent » qui signifie littéralement la « fabrique du consentement ». C’est de ce type de constat que naissent des organismes comme l’Institut Tavistock. 

THÉRAPIES INDIVIDUELLES OU CONTRÔLE DES MASSES ?
La psychologie et la psychiatrie sont aujourd’hui des éléments ordinaires du paysage social et mental il n’est pas inutile de rappeler d’une part : 
– Que l’émergence de la psychiatrie doit beaucoup à l’évolution induite de la médecine par la Fondation Rockefeller, avec l’appui du rapport Flexner, qui a amené à la marginalisation et la quasi-disparition d’une multitude de pratiques traditionnelles et ancestrales (enseignées jusqu’alors dans de nombreuses écoles) et à un monopole de la médecine allopathique ou “moderne”, qui traite le patient non plus comme une personne (4) mais, et de plus en plus, selon des protocoles standardisés et impersonnels, comme une machine biologique, analysée de manière électronique et “réparée” par la chimie ; et c’est ainsi qu’on traiterait les cyborgs (organisme électronique humanoïde), si les cyborgs existaient ;
– Que la psychologie, a priori inoffensive, ne va pas sans son corollaire, la psychologie expérimentale, qui loin de vouloir améliorer le bien-être des individus, applique des protocoles standardisés à des groupes, et qu’elle a servi au perfectionnement de la torture et du conditionnement mental (5).  
Quelles que soient les intentions qui ont animé l’évolution de la psychiatrie et de la psychologie, il faut garder à l’esprit qu’à partir du XIXe siècle, la science allait prendre la place laissée plus ou moins vacante par la religion (et le régulateur de la morale traditionnelle, présent dans toutes les civilisations), plus précisément par la séparation entre religion et pouvoir, et favoriser le développement du fantasme de toute-puissance de l’homme moderne (contrôle de la nature, contrôle de l’humanité, contrôle de la vie et de la mort). On peut vérifier la continuité de ce fantasme, du mythe de Frankenstein à Yuval Noah Harari et son Homo Deus – sans oublier son représentant français Laurent Alexandre, qui parle le plus sérieusement du monde d’ « euthanasier la mort ». 
Dans une société sécularisée, où la science et le progrès tiennent progressivement lieu de figures divines (de totems verbaux, en fait), il est dans l’ordre des choses de réinventer la morale traditionnelle : 
« Dans les années quarante, les figure de proue de la psychiatrie proclamèrent leur intention d’infiltrer le champ de l’éducation et du droit pour amener à […] l’éradication des concepts de bien et de mal. » G. Brock Chisholm et le psychiatre John Rawlings Rees, cofondateurs de la Fédération mondiale pour la santé mentale (WFMH : World Federation for Mental Health) le dirent abruptement à leurs pairs à l’époque : “Si l’espèce humaine doit être délivrée du fardeau invalidant du bien et du mal, ce sont les psychiatres qui doivent prendre cette tâche en main.” » (source en anglais : www.cchr.org.uk/undermining-morals/). La même source nous apprend que Brock Chisholm, qui deviendrait le premier directeur général de l’OMS, déclarait que « pour [accomplir] le gouvernement mondial, il est nécessaire de retirer de l’esprit des hommes leur individualisme, leur loyauté envers les traditions et leur identification envers leurs nations ». 

CRÉATION DE L’INSTITUT TAVISTOCK DES RELATIONS HUMAINES
À partir de 1921, le Bureau britannique pour la propagande de guerre deviendrait l’Institut Tavistock des relations humaines (sic), un peu comme le ministère français de la Propagande deviendrait naturellement celui de l’Information. 
Dans son indispensable et vertigineuse synthèse parue en 2019 Le Nouvel ordre mondial démasqué, Cyril Leysin nous apprend incidemment que plusieurs membres du groupe composant l’équipe de l’Institut Tavistock avaient suivi une formation psychanalytique. Une des personnalités qui eut le plus d’influence sur les travaux de l’Institut était Kurt Lewin, qui « affirmait que la société pourra[it] être […] menée progressivement vers un état d’esprit infantile, immature, et labélisa cette sorte de chaos social sous le terme de “fluidité” ». Cyril Leysin précise que cette notion anticipe celle de “tittytainment” (contraction de “titty” mot familier qui désigne les seins et correspond au vocable “nichon”, et “entertainment”, divertissement), inventée par l’éminence grise des présidents américains de Carter à Obama, Zbigniew Brzezinski (1928-2017). Le “tittytainment” se définit par « l’omniprésence de divertissements abrutissants et la satisfaction des besoins primaires, mélange d’aliments physiques et psychologiques, censés endormir les masses tout en contrôlant leurs frustrations et leurs protestations éventuelles. »
Dans sa préface au Meilleur des mondes, Aldous Huxley (dont le frère Julian Huxley serait respectivement le créateur et le premier directeur des organismes mondialistes WWF (World wildlife fund) et UNESCO), écrit que  : « À mesure que diminue la liberté économique et politique, la liberté sexuelle a tendance à s’accroître en compensation. Et le dictateur (à moins qu’il n’ait besoin de chair à canon et de familles pour coloniser les territoires vides ou conquis) fera bien d’encourager cette liberté-là. » On omet systématiquement de rappeler qu’en plus du tableau d’une société entièrement conditionnée par l’eugénisme, Le meilleur des mondes est une dystopie où la famille est une institution dangereuse qui n’existe plus que dans des zoos humains, et où les “individus” sont encouragés à avoir des relations sexuelles les uns avec les autres (comme dans le roman Nous autres d’Eugène Zamiatine, le précurseur du Meilleur des mondes) et à s’étourdir régulièrement grâce à des cocktails de drogues. 
La tyrannie technocratique adopte donc les traits d’une maternité abusive et incestueuse, dans le sens fusionnel et non dans le sens sexuel de ce mot, car la fusion entre l’enfant et la mère n’est rien d’autre que l’indistinction, le contraire de l’individuation (c’est-à-dire la possibilité pour l’être dépendant de devenir autonome). Dans son indispensable essai Gouverner par le chaos, Lucien Cerise décrit la tyrannie technocratique comme un immense utérus artificiel, c’est-à-dire dénué de frontières (6) et de contradictions ». Encore une fois la fiction, avec la série de films The Matrix s’impose comme un reflet fidèle des ambitions démiurgiques du contrôle par la science. Lucien Cerise explique aussi que cette tyrannie sécuritaire et matricielle est le projet d’individus sincèrement persuadés de mener l’humanité vers un avenir exempt de tout conflit ; ainsi le directeur du World Economic Forum Klaus Schwab (7) est un pacifiste convaincu – même si la sagesse populaire est, en théorie du moins, armée pour se défier des pavés de bonnes intentions… 
Plus près de nous, le cyber-technocrate fanatique et auteur du livre à succès : Homo Deus, Yuval Noah Harari, considère que l’humain est devenu « piratable » à partir du moment où une organisation le connaît mieux qu’il ne se connaît lui-même. Selon le même douteux personnage, le libre arbitre (notion importante dans le christianisme, dont une des définitions est la possibilité de choisir entre le bien et le mal) est voué à disparaître et où les improductifs seront maintenus sous contrôle par un cocktail de drogues et de divertissements. 
Précisons que les fanfaronnades d’Harari et de l’idéologie qu’il incarne ne sont pas vaines puisque c’est le peuple israélien lui-même qui a expérimenté le premier l’utopie devenue réalité dystopique du “passe vaccinal”. 

CONCLUSION
Depuis des décennies, la propagande, ou ingénierie sociale est omniprésente mais rendue presque invisible à la majorité de la population par l’emploi abusif du mot démocratie et l’expression cache-sexe communication politique (9) par les dirigeants des pays membres de l’Union européenne et par sa présidente multi-corrompue. Cette médiocratie ou cacocratie (gouvernement des pires) infantilise les populations (syndrome de la mère abusive), traite les “citoyens” comme s’ils étaient présumés coupables de ce qu’elle nomme arbitrairement pandémie et réchauffement climatique, tandis qu’elle amnistie systématiquement les multinationales pollueuses et esclavagistes, promeut le consentement sexuel pour les enfants et les mineurs (9). Seul le mot “démocratie” avec ses vertus hypnotiques résiduelles parvient encore à faire oublier la nature véritable de ce régime : l’exercice permanent d’un pouvoir devenu abusif qui a retiré aux adultes toute possibilité d’exercer leur consentement en pénalisant toute forme de contestation par le chantage affectif (« sauver la planète »), la culpabilisation (« antivax », « complotiste »), des amendes et des privations de droits. Mais si ces instituts et les gouvernements qu’ils guident étaient tout-puissants, ils n’auraient évidemment pas besoin du secret ni déguiser leurs projets sous des intentions faussement bienveillantes.
Ludovic Joubert

Toxicologie du langage est disponible sur le site Le livre en papier : 

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NOTES
(4) Si la pratique de la médecine jusqu’au début du XXe siècle pouvait aussi fournir un terrain au charlatanisme et à l’escroquerie, comme d’ailleurs la plupart des activités commerciales, que dire de la médecine moderne, élevée au rang de quasi-monopole, dont les compagnies pharmaceutiques produisent elles-mêmes les études des produits qu’elles mettent sur le marché, où les patients captifs servent de sujets d’expérimentation (quand ce ne sont pas des populations africaines) et dont la cupidité au service d’intentions encore plus suspectes, mènera à partir de 2021 à l’injection contrainte d’un produit inconnu et expérimental, tandis que les gouvernements du monde libre enjoignent les sujets de l’expérimentation à « croire en la science » (“Aie confiansssse” chante, dans Le livre de la jungle, le serpent, qui pourrait désormais aussi bien remplacer celui du caducée). 

(5) Sur ce sujet, je recommande tout particulièrement les films The Mandchurian candidate (deux versions : 1962 et 2004). Il faut à la presse grand public de très bonnes raisons pour exposer les opération de contrôle mental et c’est le succès de la série de Netflix Stranger things qui inspire à Radio-France cet article expliquant que la série est largement inspirée du programme MK-Ultra (www.radiofrance.fr/franceinter/stranger-things-le-projet-secret-de-la-cia-qui-a-inspire-la-serie-netflix-1430600). Incidemment, le 3 octobre 1995, face à l’accumulation de révélations, le président américain Bill Clinton a été contraint de formuler des excuses publiques concernant les expériences ayant eu lieu sur le sol américain (voir page Wikipédia : projet MK-Ultra ; pour un exemple concret de “programmation” humaine, voir la page Wikipédia concernant une certaine Candy Jones, mannequin et agent du gouvernement recrutée, comme beaucoup de stars de Hollywood, en raison de sa fragilité, induite par une enfance traumatisante : fr.wikipedia.org/wiki/Candy_Jones). 
Depuis que le philosophe Descartes a introduit le ver de la machine dans le fruit de la vie (théorie de l’animal machine), on a rendu les techniques scientifiques (comprendre : standardisées) effectivement capables de traiter l’humain comme une machine de précision. Il ne faudrait pourtant pas en déduire que l’humain est une machine ni que la vie est une mécanique (de fait aucune expérience scientifique n’a à ce jour réussi à reproduire : “l’étincelle de vie”) ; ce qu’il faut garder à l’esprit, c’est que pour que cette mécanisation puisse avoir lieu, il faut qu’il y ait eu déshumanisation ; celle-ci peut se faire sans violence physique, de manière ordinaire dans le monde de la bureaucratie publique et privée, en empêchant la personne, par exemple dans le cadre d’un contrat professionnel, d’exercer sa spontanéité et son imagination ; elle peut se faire aussi dans le cadre de la violence étatique et des services secret, par exemple dans le cadre de programmes MK-Ultra de la CIA, qui est un des rejetons monstrueux de la volonté de contrôler la nature et l’humanité par la science. 

(6) Il faut entendre ici toutes les sortes de frontières possibles et imaginables : géographiques bien sûr mais aussi sexuelles, générationnelles (disparition de la distinction entre adulte et enfant), morales (dissolution de la différence entre bien et mal), sémantiques (dilution du sens des mots, qui n’est plus que l’objet du caprice du pouvoir, comme dans la formule « La guerre c’est la paix, la liberté, c’est l’esclavage, l’ignorance, c’est la force » (1984, George Orwell))

(7) Les journalistes des médias grand public, et donc subventionnés, continuent à se faire croire que son livre, Le grand reset, est le produit d’un délire collectif, bien qu’il soit téléchargeable gratuitement et en vente dans les librairies généralistes. 

(8) Les recherches faites dans le cadre de cet article m’ont fait tomber sur l’expression “désinformation positive”, attribuée à Sibeth N’diaye, l’ancienne porte-parole de l’Élysée ; il semblerait que cette expression ait été créée par des mauvais plaisants. Cela dit, vu le niveau de falsification présent dans la “communication” officielle, la notion de désinformation positive ne présente plus rien de caricatural ni de particulièrement absurde puisque l’absurde est devenu la norme. 

(9) À propos de cette notion d’état adulte, remarquons d’une part que les programmes de l’OMS prétendent enseigner le consentement à des enfants ou des adolescents tout en retirant au parent tout exercice de ce consentement. Remarquons aussi qu’un précédent avait été créé lors du confinement, où en Belgique notamment, un client de magasin ne portant pas de masque pouvait se voir infliger une amende, tandis que le gérant ou le propriétaire du magasin était également susceptible de se voir infliger une amende pour la même infraction, suggérant qu’un adulte était responsable du comportement d’un autre adulte. Soyons logique : si la responsabilité n’existe plus, le pouvoir est en théorie responsable des crimes et délits de tous ceux qui le subissent. Mais ce serait oublier les paroles d’Humpty Dumpty dans Alice au pays des merveilles : « La question est de savoir qui est le maître, un point c’est tout. » 

TOXICOLOGIE DU LANGAGE : AGENDAS PONCTUELS ET PERPÉTUELS DE LA PROPAGANDE (1/2)

TOXICOLOGIE DU LANGAGE : AGENDAS PONCTUELS ET PERPÉTUELS DE LA PROPAGANDE (1/2)

« On parle beaucoup d’incommunicabilité ou de crise du langage. Cette crise du langage est la plupart du temps artificielle, volontaire. La propagande a bouleversé consciemment la signification des mots pour jeter le trouble dans les esprits. […] Lorsqu’on dit que le blanc est noir et que le noir est blanc, il est en effet bien difficile de s’y retrouver. » Eugène Ionesco (propos radiophoniques)

Le personnage principal du film Le troisième homme (The third man, Carol Reed, 1949) est un écrivain nommé Holly Martins (joué par l’excellent Joseph Cotten, aussi crédible en personnage dépassé par les événements dans ce film qu’en psychopathe séduisant dans L’ombre d’un doute d’Alfred Hitchcock). Au début du film, Holly Martins débarque à Vienne pour apprendre que l’ami qui l’y a invité vient d’être tué dans un accident de la circulation. Apprenant que Martins est écrivain, le président d’une sorte de club culturel (ne sachant pas qu’il a affaire à un auteur de romans de gare avec cow-boys et indiens), l’invite à participer à une conférence littéraire, qu’il décrit comme « une initiative de propagande culturelle, car on en a bien besoin » (dans cette Vienne partagée alors entre les Français, les Britanniques, les Russes et les Américains). 
Cet emploi innocent du mot propagande aurait de quoi surprendre les occidentaux du XXIe siècle, qui lui accordent une valeur essentiellement négative (c’est-à-dire, propre aux régimes désignés comme autoritaires par les médias libres, indépendants et pluralistes largement financés par leur pays et par l’Union européenne, elle-même financée par les pays membres (1)). 

FALSIFICATIONS
Le Dictionnaire historique de la langue française nous apprend que jusqu’au tournant des dix-huitième et dix-neuvième siècles, le mot propagande signifie propagation de la foi (chrétienne). Ce mot prendra un sens politique après la Révolution en février 1795, avec la première proclamation officielle de séparation entre l’Église constitutionnelle et l’État. Il ne faudrait d’ailleurs pas en déduire hâtivement que le phénomène religieux s’est affaibli puisqu’à partir de cette époque, c’est le culte de la République et, plus méconnu car maçonnique, celui de l’Être suprême qui nimbera le régime d’une aura mystique (paradoxale car jamais assumée, et peut-être calquée sur le dogme de l’infaillibilité papale) jusqu’à nos jours, où l’ancien ministre Vincent Peillon appelle la laïcité Une religion pour la République. Ce serait d’ailleurs une erreur de croire qu’il s’agit d’une religion sans dieu puisque dans le règne de la contrefaçon, tout est divinisable, même, dans les républiques “communistes” (en réalité bolchéviques) de l’ancienne URSS. La propagande servirait donc à renforcer une sorte de dogme qui ne dit pas son nom. 
Aujourd’hui, pour innocenter les démocraties occidentales de toute pratique propagandiste, il suffit de remplacer un mot par un autre : propagande par publicité ou relations publiques (l’opération sera d’autant plus efficace que les mots se ressembleront, dans ce cas précis, la prépondérance des p, et des r ; de la même manière, certains antonymes sont facile à intervertir, tels ponctuel et perpétuel) et de l’associer avec les pratiques de pays ennemis ou jugés dangereux.

ORIGINES DE LA PROPAGANDE MODERNE
Comme beaucoup de choses fausses, martelées et perpétuellement suggérées dans le règne du mensonge par omission, il n’est que trop facile de croire que la propagande serait une invention des régimes fascistes, étant donné qu’on associe inlassablement la notion de propagande à Joseph Goebbels, ministre de l’Éducation du peuple et de la Propagande du Reich de 1933 à 1945. On en déduit paresseusement que ce serait des régimes fascistes, particulièrement le régime national-socialiste du Troisième Reich, qu’aurait éclos la propagande… 
La vérité est qu’un des livres de chevet de Joseph Goebbels était Propaganda, manifeste d’Edward Bernays paru à New York en 1928. Wikipédia nous apprend que les techniques de propagande moderne ont été codifiées et appliquées la première fois d’une façon scientifique par Bernays et l’essayiste Walter Lippmann. Bernays était le neveu de Sigmund Freud (lequel avec l’invention controversée de la psychanalyse a contribué à réduire l’humain à ses pulsions sexuelles, idées exploitée avec grand profit par le cinéma et la propagande commerciale qu’on appelle aujourd’hui publicité) et se voyait, selon ses propres mots comme un « psychanalyste des corporations en difficultés » (comme l’écrit Norman Baillargeon dans sa préface à la réédition française du livre de Bernays). Il n’est d’ailleurs pas interdit d’étendre la notion de corporation à tout système étatique. Bernays est l’inventeur de ce qu’il appelle « Ingénierie du consentement ». 
En France, c’est en mars 1938 qu’apparaîtra un ministère de la Propagande, dans le second cabinet Léon Blum. Ce ministère continuera d’exister sous la Quatrième République sous le nom de ministère de l’Information. Notons que dans cette période de grande prospérité appelée Les trente glorieuses, largement suppléé par la société de consommation naissante, le contrôle des masses était temporairement moins crucial.

DÉSINFORMATION ET MANIPULATION DE L’OPINION
Si le terme propagande est associé uniquement à des formes de communication gouvernementale, c’est parce qu’il implique l’emploi de techniques de manipulations des masses dont seuls des États, et des « États dans l’État » (comme l’avait dit John Kennedy à propos de la CIA) ont les moyens, d’ailleurs financés par les contribuables, qui sont aussi les destinataires de ce lavage de cerveau. 
C’est donc en occident, plus précisément à Londres que sont nées les techniques d’ingénierie sociale modernes (prononcer “in-gé-ni-rie” et non “ingé-nieu-rie”) et de manipulation des masses, dans le Bureau britannique pour la propagande de guerre (Britain’s War Propaganda Bureau), créée en 1913 et siégeant à la Wellington House. Ses activités sont restées confidentielles jusqu’en 1935, et des écrivains aussi connus que Arthur Conan Doyle (auteur de la série Sherlock Holmes), Thomas Hardy (auteur du roman Tess d’Uberville), H. G. Wells (auteur de La guerre des mondes, La machine à remonter le temps…), G. K. Chesterton, John Galsworthy, etc. ont collaboré dans le secret avec cette officine, puisque le propre d’une propagande réussie est d’enrôler des agents officiels et officieux dans tous les domaines de la vie publique et artistique (voir au printemps 2020 la mise à contribution contre rémunération des youtubeurs et autres influenceurs, enrôlés pour nous encourager à « rester chez nous »)

INGÉNIERIE DU CONSENTEMENT
L’opération la plus retentissante des activités du Bureau britannique pour la propagande de guerre aura consisté, au début de la Première guerre mondiale, à propager des accusations d’atrocités commises par les Allemands contre les civils en Belgique : faisant croire notamment que des soldats allemands assoiffés de sang auraient coupé les mains à des enfants belges, violé et démembré des femmes qui auraient été clouées à des portes de bâtiments publics (2) ; on retrouve même des traces de ces rumeurs dans Le temps retrouvé de Marcel Proust ; de la même manière, et plus récemment, le journal Israélien Al Haaretz dévoile qu’il est impossible de retrouver la trace de prétendues victimes de viol par des agents du Hamas qui avaient pourtant été relayées par la presse mondiale. 
Les activités souterraines de la Wellington House ont donc largement contribué au retournement de l’opinion américaine et à l’entrée en guerre des États-Unis dans le premier conflit “mondial” (occidental en fait). Ce n’est pas un mince exploit puisque d’une part, le gouvernement américain avait dès le début du conflit pris le parti de la neutralité, que d’autre part la population américaine, dont une partie non négligeable était d’origine allemande, était opposée à l’entrée en guerre de son pays. 
C’est de manière stratégique que les opérations de désinformation et de confusion seraient menées depuis Londres et non depuis les États-Unis. En effet, les ambassadeurs britannique, français et belge s’étaient prononcés contre l’établissement d’un service de propagande sur le sol américain, afin de brouiller les pistes face à la trop manifeste propagande allemande (3). Pour faire court, cette propagande conçue à la Wellington House, financée par la couronne britannique et par les inévitables Rothschild, et importable d’un côté à l’autre de l’océan Atlantique, allait bénéficier du relais de l’édition, de la presse, de la publicité et des cinémas, qui diffusaient depuis 1910 des images de ce qu’on appelle à tort ou à raison « actualités » ou « informations » (Newsreels en anglais). 

MÉDIAS DE MASSE ET EFFET DOMINO
Le complot de retournement de l’opinion ourdi à la Wellington House allait donc contribuer à modifier l’opinion américaine, avec les conséquences que l’on sait. Si le propre des démocraties occidentales est d’avoir besoin de l’assentiment de leur peuple pour engager des opérations de grande envergure, elles ont aussi, les moyens de « manufacturer ce consentement collectif ». Précisons que s’il n’est que trop facile de se croire immunisé contre la propagande et la publicité, celles-ci agissent effectivement sur les masses ; et pour agir sur les masses, il faut bien qu’elle agissent directement ou indirectement sur les individus, quel que soit le sens dans lequel s’exerce cette influence, puisque, manipulée par des moyens en apparence honnête (les réseaux médiatiques et audio-visuels du monde défini par lui-même comme “libre”) avec des moyens agissant à l’échelle d’un pays, cette opinion est modelée, de sorte qu’elle peut à son tour influencer les idées et le comportement de la masse des paresseux, des indécis et surtout, catégorie redoutable : des indifférents. Plus près de nous, à partir du printemps 2020, on a pu prendre la mesure de la puissance de persuasion d’une presse maintenue en vie par les subventions gouvernementales et essentiellement contrôlée par les intérêts privés, puisque possédée par quelques oligarques (mot qui n’est employé par elle que pour désigner de riches hommes d’affaires russes). 
(À SUIVRE)

NOTES
(1) Un peu comme si un ami fondait avec votre contribution financière et votre adhésion, un club aux règles contraignantes et que vous soyez récompensé de votre participation à ce club en étant obligé d’obtempérer à toutes les restrictions imposées, y compris en dehors des assemblées, sous peine de sanctions financières et en récupérant au final, sous forme d’aides prodiguées par ce club, moins d’argent que vous n’en avez investi (ce qui est, certes, toujours mieux que rien). 
(2) Il ne s’agit pas de nier que des crimes de guerre aient été commis ; en revanche, le rôle des services de propagande naissants a consisté, avec l’expertise fournie par les résultats des recherches en psychologie, à mêler les fausses informations et le vrai, notamment en insistant sur des actes sexuels pervers, les mutilations sinistres, et les récits atroces de sévices commis sur des enfants d’une véracité souvent douteuse (selon, notamment, l’historienne Nicoletta Gullace dans son livre The Blood of Our Sons : Men, Women, and the Renegotiation of British Citizenship during the Great War, 2002) ; en termes de crimes de guerre avérés, la page Wikipédia mentionne essentiellement des déportations, du travail forcé et des destructions industrielles. (fr.wikipedia.org/wiki/Viol_de_la_Belgique)
(3) la “supériorité” redoutable de la publicité telle qu’elle existe depuis les années cinquante, réside dans son utilisation de la séduction et de toutes les formes du divertissement ; le cinéaste Jean-Jacques Beineix, mort il y a quelques années et qui venait de la publicité a déclaré qu’il y avait plus d’idées dans une minute de celle-ci que dans une heure et demie de cinéma ; c’était négliger le fait que la publicité est un médium fondamentalement vampirique.

Illustration : Gehrard Glück

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TOXICOLOGIE DU LANGAGE 5

DIVERSITÉ
Vu dans les entrepôts d’une société de grande distribution belge, des affiches représentant des mains de personnes de couleurs de peau diverses formant une couronne en agrippant chacune le poignet d’un autre. Le slogan : « La diversité, c’est notre force. »
Adressé à des ouvriers de nombreuses nationalités, y compris des Belges de souche, francophones ou néerlandophones, de facto amenés à travailler ensemble, le message a quelque chose d’insultant, voire d’humiliant. 
Notons que cette obsession oligarchique de la diversité accorde à ceux qui s’en réclament le pouvoir magique de taxer de racisme ceux à qui elle inspire de la méfiance. Cette “diversité” qui a pour prétexte la lutte contre le racisme présumé (c’est-à-dire soupçonné jusqu’à preuve du contraire) des blancs (pris comme un tout puisqu’on n’est jamais à une contradiction près) exclut toute diversité d’opinion hors des conditions fixées par le pouvoir républicain, démocratique, citoyen, etc.
Cela dit, pour revenir au slogan “La diversité c’est notre force”, il n’est pas inutile de se demander qui est le “nous” dans « notre force », étant donné que l’intérêt des ouvriers n’est pas la première préoccupation d’un employeur. À l’époque du mensonge inclusif il n’est pas interdit de penser (jusqu’à nouvel ordre), qu’il s’agit du même “nous” exclusif employé par M-K Monarc (certains comprendront l’allusion) dans le discours où il disait « Nous sommes en guerre ». Le pervers dit toujours la vérité puisque le raisonnement pervers décide de ce qu’est la vérité. En cela il est d’ailleurs irréfutable. 

ENSEMBLE
Adverbe toxique dès lors qu’il est prononcé par une langue fourchue, fût-elle présidentielle. 

ÉQUITÉ
L’égalité ne suffisait plus. Le mot équité contient un fort pouvoir de persuasion,  de confusion et de perversion. Comme toutes les notions absolues (liberté, égalité, droit…), il est sciemment employé par le pouvoir dans un sens différent de celui dans lequel il est perçu (le pervers retourne toujours la convention contre celui qui y reste attaché). L’Égalité fait partie de la devise de la franc-maçonnerie, qui est la même que celle de la République ; or l’égalité maçonnique est celle des “frères”, des initiés, statut auquel ne peuvent prétendre aujourd’hui que 260 000 personnes en France. Peu importe d’ailleurs, selon la propagande maçonnique vraie ou fausse, que ces cachottiers nous veuillent du bien qu’ils appellent, pour la galerie, « l’amélioration de l’humanité », que nous ne sommes pas – secret oblige – en mesure d’évaluer. Ce “bien” ne saurait donc nous être infligé que malgré nous. Pour revenir à l’équité, c’est donc en son nom qu’Emmanuel Macron a décidé que les petits candidats ne participeraient pas au débat “démocratique” du second tour des élections présidentielles. Une compréhension intuitive de cette notion aurait au contraire exigé un temps de présence médiatique inversement proportionnel à la notoriété, sorte de handicap pour les candidats déjà trop connus. 
Cette mesure est juste dans un monde régi par la fable de la représentativité, qui soumet aux nombres, aux pourcentages, la légitimité des pouvoirs ; à ceci près que même si elle était strictement suivie, cette pseudo-soumission aux nombres est fallacieuse dans son principe (la majorité n’est qu’un argument de force dans un jeu où le nombre serait le seul critère de victoire) et frauduleuse dans sa pratiqu, puisque les candidats élus par en-bas selon des protocoles pipés, sont sélectionnés par en-haut, selon un système de relations informelles et de cooptation où interviennent des réseaux occultes. 
En “démocratie”, le principal est que ces mesures soient prises au nom d’une notion qui ait de la gueule et qui fasse fermer la leur aux mécontents. 

EXTRÊME / EXTRÉMISME (version courte)
Pour ceux qui ne l’auraient pas remarqué, nous sommes passés d’une république qui nous bassinait avec la lutte contre les discriminations, contre les amalgames (au moment des attentats du Bataclan – signalons au passage que les attentats meurtriers sont très souvent des opérations des services secrets*) et le racisme, à une république qui a fait de la discrimination, de l’amalgame et du racisme ses mots d’ordre. 
– la discrimination : passe “sanitaire”, “passeport vert” dans sa version européiste 
– l’amalgame : toute critique étant assimilée au mouvement antivax ou à l’accusation infâme de “complotisme” et de sympathie avec l’extrême droite (voir l’article Hypnose)
– le racisme : anti-russe. 
Mais cette république (Fausse res publica, chose publique en réalité confisquée par des intérêts privés) prétend lutter contre tous les extrémismes… Le bluff continue à fonctionner, en raison d’un phénomène d’hypnose, mais aussi pour une autre raison très simple : on imagine le spectre politique comme une ligne. Il suffit de modifier la représentation par exemple en triangle (un œil au milieu sera très décoratif, comme sur le billet de un dollar) : gauche-centre-droite et alors c’est magique : on obtient non plus deux mais trois extrêmes. 

*www.youtube.com/watch?v=N8WOpLgdCug

FACT-CHECKER
Les “fact-checker” ou “vérificateurs de faits” (parce que pourquoi pas ?) travaillent pour les versions officielles édictées par la loi du plus fort, qui fait croire qu’il obéit à la volonté du plus grand nombre exprimée à l’échelle nationale, fameux “principe démocratique”, alors que sa raison d’être est de  cacher au plus grand nombre qu’il ne suit en réalité que la loi d’une oligarchie apatride). 
Les “vérificateurs de faits” (expression qui contient deux termes mensongers : vérifier dérivant de vrai, et fait désignant en réalité la légende officielle) ont bien du mérite quand il s’agit de rappeler à l’ordre ceux qui critiquent l’obligation de porter le masque, alors que les ministres et divers représentants, peuvent affirmer impunément en hiver que les masques « ne servent à rien en population générale », puis au printemps qu’ils sont indispensables. Ce mérite n’est qu’apparent dans la mesure où toute sentence qu’ils produisent obéit au principe : « C’est vrai puisque je le dis ». La plus grande partie de leur travail consiste à donner des apparence de finesse à cette opération de rouleau-compression du réel. La sagesse populaire résume leur art par l’expression « couper les cheveux en quatre » ; des tronçons résultants, les “vérificateurs” sodomisent des mouches non consentantes. 

FANATISME (version courte)
Fanatique = serviteur de temple (fanum = temple) ou “inspiré” ; ce mot est de la famille de profane : devant le temple, donc, hors du temple. 
Le pouvoir et les médias nous mettent depuis des décennies en garde contre le fanatisme et l’intégrisme, de préférence islamistes, imprimant dans nos consciences des images de visages déformés par la haine, des paroles viciées par les appels à la violence et au meurtre. Or l’histoire officieuse nous apprend que les opérations terroristes sont presque toujours orchestrées par les services secrets (voir les analyses de Jacques Cheminade et de Youssef Hindi) en particulier anglo-saxons et israéliens. Et que si les fous d’Allah existent bien, il ne faut pas oublier les fous de Sion (et aussi « les fous d’eux-mêmes », comme le dit Lotfi Hadjiat dans Les ennemis de l’humanité, désignant ainsi les identitaires et les suprémacistes de tout poil). 
Pour revenir au fanatisme, force est de constater que le pouvoir s’est converti au printemps 2020 en une meute organisée résolue à régenter notre organisme au moyen du fanatisme “vaccinal” – au prix de la falsification des mots vaccin et immunité collective, et en ayant pris la précaution de nommer vaccin un produit inconnu et expérimental. Le culte se diversifie puisqu’il s’agit à présent de régenter nos consciences au moyen du fanatisme anti-russe, notre mode de vie au nom du fanatisme “écologique” et notre perception de l’humanité au moyen du fanatisme LGBTaire. Ces fanatismes ne disent pas leur nom puisqu’ils émanent du pouvoir nominaliste et modéré, qui décide du sens des mots (par exemple modéré). Comme dans cet échange dans De l’autre côté du miroir : (Alice) – La question est de savoir si vous avez le pouvoir de faire en sorte que les mots signifient autre chose que ce qu’ils veulent dire. – La question, riposta Humpty-Dumpty est de savoir qui est le maître… un point c’est tout. 
L’artifice suprême consiste à faire croire que l’opinion du plus grand nombre est forcément raisonnable et modérée, tout comme l’adhésion à cette opinion, ce que pulvérise en une formule un article trouvé sur internet : « Le conformisme est un fanatisme ». 

FÉMINICIDE
Contrairement à “homicide”, qui est véritablement inclusif, ce mot exclut soit les femmes, soit les autres, de l’humanité ordinaire. 

GAUCHISME
À ne pas confondre avec « convictions politiques de gauche », proto-révolutionnaire dont il est la version intolérante, arrogante, psycho-rigide, tyrannique et potentiellement génocidaire. Il n’existe pas de mot plus simple pour qualifier son état d’esprit que “pharisaïsme”, qui est la tendance du sujet à croire « J’ai raison, puisque je parle depuis le camp du Bien ». Le gauchisme (dans lequel je n’englobe pas toute la pensée de gauche : Étienne Chouard, Jean-Claude Michéa, entre autres) découle des mentalités révolutionnaires et du crédo fanatique « Pas de liberté pour les ennemis de la liberté », slogan efficace : personne ne voulant a priori se ranger du côté des ennemis de la liberté. Inutile de se croire à l’abri ; ce n’est pas de vous qu’il dépendra de rester un ami de le liberté puisque vous serez soumis à la sentence d’un juge partial : républicain – et donc infaillible. Lors des procès staliniens, les protestations d’innocence étaient considérés comme des preuves supplémentaires de culpabilité. En y réfléchissant, cela devient dangereusement facile à croire. Dans les régimes démocratique et républicains où la liberté n’est pas un vain mot (c’est-à-dire : où le mot sert à faire croire à l’existence de la chose et uniquement à cela), les gauchistes sont profondément conformistes. D’ailleurs les figures de proue du monde intellectuel : Michel Onfray, Alain Badiou, Slavoj Zizek et Noam Chomsky ont sombré corps et rien  dans le covidisme. 

Illustration : Le Douanier Rousseau Paysage exotique avec des singes jouant (1910) (détail)

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TOXICOLOGIE DU LANGAGE 4

INTRODUCTION
Plus grave que le mensonge, la falsification du langage opère un sabotage de la langue de l’intérieur. Elle peut nous amener à mentir à notre insu, puisque le premier devoir de toute langue devrait être de nommer le réel (voir par exemple la richesse des jargons de métiers). À cet égard, la novlangue inventée par George Orwell dans 1984 était de l’artisanat en comparaison avec les inventions de l’ingénierie de ces dernières années. La falsification du langage requiert qu’on traduise le français… en français. C’est l’objet de cette revue. 

ABSOLU
Certes la centralisation du pouvoir a commencé sous l’ancien régime (avant la Révolution) et l’absolutisme royal remonte à Philippe Le Bel et à la destruction de l’ordre du Temple pour des raisons de cupidité, mais de nombreux contre-pouvoirs existaient, par exemple les corporations, qui représentaient des métiers, des artisans, donc libres et indépendants dans leur activité… remplacées aujourd’hui par les syndicats qui « défendent » des employés alors qu’ils sont partiellement financés par l’État. 
Le pouvoir absolu ne serait-il pas au contraire du côté des républiques, des « démocraties » ? Le point d’interrogation est presque de trop. Un exemple : toutes les institutions (Assemblée, Sénat…), toutes les dispositions qui existaient dans les textes de loi, aux niveaux national et supra-national visant à garantir à chacun l’exercice de son consentement libre et éclairé face à l’injection d’un produit inconnu, ont été foulées au pied. Pour imposer ce produit inconnu et expérimental, il aura fallu mentir et mentir encore sur sa nature et sur son nom. 
Sans la vérité, le pouvoir est arbitraire. 

ANTICOVID
Ne jamais oublier que le même pouvoir qui prétend lutter contre les discriminations, les amalgames et toutes les formes de racisme, a fait de ces trois mots ses lignes de conduite. 
– La discrimination : passe “sanitaire”, “passeport vert” dans sa version européiste ;
– L’amalgame (toute critique de la politique “sanitaire”) étant assimilée au mouvement antivax ou frappée de l’accusation infâme de “complotisme” ;
– Le racisme : encouragé quand il vise le peuple russe (en Europe, certaines personnes ont été discriminées simplement pour leur nationalité) ;
Au vu du déroulement des deux dernières années et demie, il faut considérer le covidisme comme ce qu’il est c’est-à-dire un culte centralisé autour d’une solution considérée comme unique (et nommée de manière fallacieuse), avec ses commandements inscrits dans la loi (lutter politiquement contre un virus), ses rites, son clergé et ses adeptes. Mais les organisateurs de ce culte croient-ils eux-mêmes à la solution qu’ils imposent, le vaccin ? Voilà la question. 
L’action de ce culte va au-delà de préoccupations de santé, surtout si on le rattache aux déclarations des éminences grises que sont Klaus Schwab (directeur du Forum économique mondial) et Jacques Attali, tous deux d’accord pour dire qu’une épidémie permettrait d’accélérer la création d’un gouvernement mondial, ou d’un « ordre mondial unique » et appelé de ses vœux par Emmanuel Macron, mais aussi, il y a quelques années, par Nicolas Sarkozy.
Depuis 2020, nous pouvons ajouter à cette liste :
– Le terrorisme, puisque après deux décennies de “lutte contre le terrorisme” qui n’aura été que le prétexte de la systématisation de la surveillance des individus, la population mondiale a été terrorisée par les gouvernements et par la presse au moyen d’une maladie moins mortelle que la grippe saisonnière de l’année précédente, ce afin de présenter un produit expérimental et inconnu frauduleusement appelé “vaccin”, comme la seule solution ;
– Le génocide, sur lequel tous les médias et les gouvernements ferment les yeux, qui a lieu en Palestine et, quand il n’inspire pas tout simplement un silence complice, inspire des commentaires obscènes, tenus par des fanatiques qui désignent les Palestiniens comme des animaux, ou des insectes. Le génocide commence par le choix des mots qui désignent les personnes.

ANTISEPTIQUE (detox)
“Anti-” par devant (“antivax”), “-sceptique” par derrière (“covido-sceptique”). La pénétration dans le vocabulaire et dans les cerveaux de ce préfixe et de ce suffixe poursuit sensiblement le même but : aseptiser le débat. 

ANTISÉMITISME (2)
Sémite : Vient du latin Sem, nom d’un fils de Noé et « désigne une personne qui appartient à un groupe ethnique originaire d’Asie occidentale (les langues sémitiques sont l’arabe et l’hébreu). Abusivement, le nom (sémite) s’applique aux juifs seuls, alors que le concept englobait les arabes. » (Robert historique de la langue française). 
Le peuple palestinien est un peuple d’origine sémitique. D’où il découle que la logique peut être accusée d’antisémitisme, puisque…  

ART (CONTEMPORAIN)
En prétendant que deux hommes qui chantent (Singing sculpture, Gilbert & George), que des monticules de bonbons à la menthe (Felix Gonzales-Torres) ou que des assemblages de détritus puissent être des « sculptures », les artistes, mais surtout ceux qui les sélectionnent et ceux qui financent les centres d’art contemporain – même s’il ne viendrait jamais à l’idée des dirigeants des centres publics de reconnaître qu’ils promeuvent un art officiel –, conditionnent le public “cultivé” à ce que le sens des mots n’ait plus d’importance. Cela prépare le terrain pour toutes sortes de manipulations. 
Notons que certaines réalisations monumentales récentes faites au nom de cet “art” représentent un plug anal géant (place Vendôme) hypocritement appelé Tree, une scène de sodomie zoophile (devant le centre George Pompidou), “le vagin de la reine” (au château de Versailles). 
Objet des spéculations les plus indécentes, cette pratique contemporaine qu’on appelle “art” (où du talent et du beau émergent parfois par hasard : le cycle Cremaster de Matthew Barney, beaucoup d’œuvres de Wim Delvoye) doit être ramenée à ce qu’elle est : une entreprise de propagande, de dérision, de destruction et d’intoxication. 

CALOMNIE
Quand elle sert le pouvoir politiquement correct, la voilà frappée d’impunité : “raciste”,“antisémite”, “sexiste”, “homophobe”, “complotiste”. Staline encourageait ses troupes à traiter les adversaires de fascistes : pendant que ceux-ci se défendaient, ils n’avaient pas le temps de parler d’autre chose. En stratégie, cela s’appelle une diversion.

COMPLOT
Ils n’existeraient pas. L’accusation vague mais infamante de complotisme sert à évacuer la question ; mais l’anti-complotisme d’État aurait un petit coup dans l’aile, à en juger par la situation du site de Fact and furious, d’Antoine Daoust et de toute la désinfosphère, y compris l’AFP. Le sociologue macronniste Gérald Bronner explique ces théories du complot par « un refus de la complexité » ; ce qu’il a appelle « complexité », c’est le hasard, qui selon lui devrait suffire à tout expliquer, comme si la volonté individuelle ou collective n’existait pas, capable de se traduire en actions. 
Or non seulement les complots existent et ont toujours existé, non seulement le pouvoir est par définition comploteur, mais en plus l’exploitation d’une pandémie mondiale pour opérer une grande réinitialisation de l’humanité, une sorte de table rase, est exposée chez les libraires et en libre accès sur internet dans le livre de Klaus Schwab (directeur du forum économique mondial, qui forme les individus les plus toxiques pour les placer à la tête des États occidentaux) Covid-19 : La Grande Réinitialisation, tandis qu’Emmanuel Macron parle d’ « ordre mondial unique » (et ce n’est pas la première fois), idée professée avant lui par Nicolas Sarkozy, plusieurs idéologues et autres éminences grisées par leurs “prophéties”, comme Jacques Attali. 
Précisons que la version officielle des attentats du 11 septembre 2001 est un complot. 

CONFUSIONNISME
Accusation adressée par les propagandistes d’État quand cet État n’assume pas son autoritarisme (puisque nous sommes en “démocratie”), à ceux qui essaient d’y voir clair. 

CORRUPTION (detox)
Il y a plus d’une vingtaine d’années a germé le projet d’un A.M.I., Accord multilatéral sur l’investissement entre les pays de l’OCDE. Cet accord prévoyait qu’une multinationale pourrait attaquer en justice un État dont la législation entravait l’activité économique de cette multinationale, par exemple en interdisant un ingrédient ou un composant toxiques contenus dans un produit fabriqué par la multinationale en question. 
Qu’on ne s’y trompe pas : les gouvernements sont toujours sous la coupe des multinationales : les “restaurants” MacDonald’s, dont l’activité  consiste à faire croire qu’ils vendent des produits comestibles, n’ont pas fermé pendant le confinement. Uber et Amazon sont présentés comme l’avenir de l’emploi *. Toutes ce sociétés ne paient pas ou quasiment pas d’impôts. 
L’union des lobbys a déposé sa plaque dans le quartier du parlement européen en remerciement d’une collaboration fructueuse. Une activité illégale tolérée et encouragée en haut lieu reste une activité illégale, surtout quand la loi est celle du plus fort. 
Mais nous sommes bien en “démocratie”. La preuve, la Commission européenne décide en huis clos et confidentiellement toutes les politiques que doivent suivre (sous peine de sanctions) les pays membres. C’est un procédé démocratique… puisque nous sommes en démocratie (et cela s’appelle un raisonnement circulaire). 
D’ailleurs, ce n’est pas dans une démocratie qu’on forcerait la main aux populations pour qu’elles se fassent injecter un produit expérimental, enrichissant ainsi avec les impôts des contribuables une immense société pharmaceutique, non ?  
Non. 

https://www.nouvelobs.com/rue89/rue89-crochet-gauche/20090521.RUE7861/l-europe-des-firmes-les-lobbies-chez-eux-a-la-commission.html

* À ce sujet, je recommande le livre enquête-témoignage du journaliste Jean-Baptiste Mallet En Amazonie

CUPIDITÉ (detox)
Pour la même raison que le mot corruption, le mot cupidité a disparu de l’emploi courant puisque cette pratique est partout encouragée.  
Il y a quelques années, une déclaration scandaleuse et peut-être déjà banale à l’époque a été celle de Christine Lagarde, nous enjoignant à “aimer l’argent comme les rappeurs” (ce qui constituait un double aveu), à la même époque, Le publiciste Jacques Séguéla réduisait la réussite à la possession d’une Rolex – et après tout, pourquoi ne pas appeler cela réussite ? 
Même dans un monde où de grosses entreprises peuvent faire du profit au détriment de la santé et de la vie des populations, la cupidité n’est pas une fin en soi : Monsanto, Pfizer, Du Pont, avec la “bénédiction” des gouvernements, sévissent dans un monde que redoutaient certaines tribus indiennes : celui où on marche la tête en bas. La propagation virale de la cupidité ne peut passer inaperçue que dans un monde où les notions de bien et de mal ont disparu. 

DÉRIVES SECTAIRES
Je ne saurais dire mieux que l’excellente Ariane Bilheran : « la “crise covid s’est manifestée par la terreur, la séquestration, l’annulation de droits inaliénables (liberté d’expression, égalité devant la loi), la culpabilisation des individus et des enfants, la séduction, le chantage, le refus de soins, l’appels à ségrégation entre vaccinés et non vaccinés, la suggestion hypnotique, la répétition d’une comptabilité mortifère [le thanatopracteur Jérôme Salomon], les menaces, la censure, les persécutions, l’impunité de la calomnie, l’interdiction de réfuter narration dogmatique du gouvernement malgré ses paradoxes et contradictions, les décrets arbitraires, les discours paradoxaux destinés à sidérer les citoyens (en disant tout et son contraire sans jamais se justifier), l’incitation à des personnes non habilités de pratiquer des injections moyennant des tarifications juteuses, tandis que les médecins n’avaient plus le droit de soigner… tout cela est symptomatique d’une grave dérive sectaire, peut-être véritablement systémique. »
La question reste de savoir si tout cela est la manifestation d’une défaillance de la démocratie ou de l’accomplissement de cette « démocratie » assujettie au matérialisme et au scientisme. 

Illustration : Le Douanier Rousseau Singes dans la jungle (Détail)


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TOXICOLOGIE DU LANGAGE 3

La falsification du langage opère un sabotage de la langue et peut nous amener à mentir à notre insu.

 

TOXICOLOGIE DU LANGAGE 3

PANDÉMIE
Beaucoup moins grave qu’il n’y paraît, malgré la première syllabe évoquant une onomatopée détonante ; en effet, c’est en 2009 et suite aux pressions de laboratoires pharmaceutiques qui la financent généreusement, que l’OMS a retiré la létalité de la liste des critères de définition de cette notion. Il pourrait s’agir d’une pandémie de rhume ou plus grave de Covid-19 ou de grippe.

PLURIEL
« Ministre des Solidarités » au lieu de « ministre de la Solidarité » se passe presque de commentaire. Cette mise au pas de la langue publique par le pluriel participe de la stratégie « diviser pour régner ». En Belgique, le « festival des libertés » (sic) a repris récemment… soumis au pass sanitaire (qui s’appelle en Belgique « Covid Safe Ticket »).

RACISME/ANTISÉMITISME/ANTIRACISME
Le simple fait qu’il semble y avoir une hiérarchie entre différents types de racisme devrait nous interpeller. La première chose à faire est de revenir au sens et à l’origine des mots. C’est en 1879 que le terme Antisemitismus fait son apparition sous la plume de Wilhelm Marr dans son ouvrage Der Sieg des Judentums über das Germanentum, titre signifiant en français La victoire du judaïsme sur le germanisme.* L’antisémitisme désignait ceux qui étaient « opposés à l’influence des juifs. »
Le premier sens du mot “racisme” a été “théorie de l’inégalité des races” ; depuis quelques décennies, les soi-disant démocraties occidentales ont élevé l’antiracisme au rang de religion d’État ; cela n’empêche pas des études de conclure que les asiatiques seraient plus intelligents que les Européens. Précisons qu’avant l’invention de cette notion de racisme, les tribus africaines belliqueuses ne s’étaient jamais privées de vendre leurs prisonniers de guerre aux esclavagistes chrétiens, mais aussi juifs ou musulmans. La repentance est à géométrie variable puisque la traite arabo-musulmane aura duré une quinzaine de siècles (contre quelques siècles pour la traite transatlantique) et qu’Israël Shahak écrit de son côté :
« j’ai à maintes reprises dénoncé en termes très durs le sionisme et l’oppression des Palestiniens, mais ce qui m’a attiré les pires attaques, c’est un de mes premiers articles, sur le rôle des juifs dans le trafic des esclaves, où je signalais, exemple vérifiable à l’appui, que ce trafic durait encore en 1870 ! Cet article a été publié avant la guerre des Six Jours (1967) ; aujourd’hui, il serait impossible de le faire paraître. » (Histoire juive, religion juive, le poids de trois millénaires ; ce livre très intéressant est disponible gratuitement en ligne)

*Merci à Mike Werbrouck du MIB

“RACISÉ”
Ce mot est la décoration que portent ceux qui disent que les races n’existent pas, prétendant que ce sont les racistes qui les forcent à la porter. La victime imaginaire n’existe pas sans le procès d’intention.
Comme tous les néologismes (“intersectionnel”, etc.) issus de cette idéologie qu’on appellera gauche radicale, marxisme culturel, néo-gauchisme, etc., ce vocable propage la division, qui est l’étymologie de “diable”. Les plaignants se vouent un culte en tant que victimes imaginaires, par filiation, par génération ou par procuration, et peuvent aller jusqu’à retirer leur humanité à leurs prétendus bourreaux, atomisant la question du racisme dans une théorie implicite selon laquelle les racistes blancs seraient une race inférieure ou une catégorie inférieure de l’humanité… Qui a aboli l’esclavage.

REPRÉSENTATIVITÉ (de la démocratie)
Qui cette fameuse démocratie représentative représente-t-elle ?
Les pays membres de l’Union européenne ont abdiqué leur souveraineté. C’est la Commission européenne qui décide de leurs sort via les GOPÉ (grandes orientations des politiques économiques). Ces GOPÉ procèdent d’une hypercentralisation du pouvoir (on en trouvera une illustration saisissante dans le quatrième segment de l’excellent film à sketches argentin Les nouveaux sauvages) et elles sont décidées par des commissaires dont beaucoup ont eu des démêlés avec la justice, ne sont pas élus, délibèrent à huis clos, ne rendent de compte à personne et dont on ne sait précisément d’où ils reçoivent leurs instructions. Ce fonctionnement de société secrète apporte un début de réponse à la question qui ouvre cet article (penser au cercle Bilderberg).

REMPLACEMENT (GRAND)
Notion toxique seulement quand on essaie de nous faire croire qu’il n’existe pas alors que d’une part on observe entre les années quatre-vingts et aujourd’hui une transformation de la population, d’ailleurs officiellement encouragée par l’Union européenne depuis au moins deux décennies « remplacer la population vieillissante par une population d’origine immigrée ». Ce discours culpabilisant masque des intentions cyniques, qui réduisent l’humain à la force de travail, à l’utilitaire – sans parler des contradictions : chômage de masse, automatisation du travail. Le pacte de Marrakech de l’ONU et l’Open Society Foundations du milliardaire George Soros ne visent pas un résultat différent, tandis que dans les grands médias, le “débat” sur l’immigration se limite à discuter sur les conditions d’accueil et que d’autre part le Financial Times nous annonce récemment que « les Européens doivent “se préparer au renouvellement de la population par les Arabes et les Asiatiques” » (replenishment en anglais).

https://www.un.org/press/fr/2000/20000320.pop713.doc.html

RESPECT/RESPECTER :
Le premier ministre québécois François Legault déclare que le port du masque est “une question de respect”. Respect de quoi ? Ce n’est pas une question de politesse et encore moins une question de protection de la santé (sauf si on est malade). Alors : respect de la peur irrationnelle et virale instillée par les gouvernements du monde entier ? Des normes absurdes inventées à la faveur d’une “pandémie”, notion trafiquée par l’OMS en 2009 sous la pression des laboratoires privés qui la financent ? De la superstition selon laquelle les masques protègent contre les virus ? (et les filets de tennis contre les moustiques)
En ne mentionnant pas la chose censée être respectée, on se livre à une simple opération d’intimidation dont l’objectif est effectivement de tenir les gens en respect, comme avec une arme. Dans la vie publique, le respect a remplacé la politesse et la courtoisie. Dans de nombreux domaines, des codes sociaux ont ainsi été remplacés par des notions floues (comme la criminalité, remplacée par « l’insécurité »), qui favorisent toutes les formes de confusion et d’abus.

RESPONSABLE
Employé désormais pour dire son contraire. « Irresponsable » , déclare le ministre belge de la Santé publique Frank Vandenbroucke à propos des personnes qui refuseraient de se voir administrer un vaccin élaboré à la va-vite.
Les fabricants ont obtenu de l’Union européenne des contrats qui les dégagent de toute responsabilité en cas d’effets secondaires ou de décès suite à leur administration. Leur défense se tient : les pays membres de l’Union européenne (après avoir interdit les traitements efficaces tout en nous serinant que nous étions en état d’urgence) avaient exigé des résultats rapides. Pour l’instant, si ces “vaccins” ne sont pas obligatoires, c’est pour qu’en cas d’incident, le sujet de l’expérimentation ne puisse s’en prendre qu’à lui-même, puisque l’acte est « libre et volontaire ». On est toujours libre de céder volontairement à un chantage, à la coercition ou à la menace.
Pour remettre les choses à l’endroit, s’il est une catégorie de la population qui est littéralement irresponsable, ce sont bien les dirigeants de nos belles “démocraties libérales” qui rendent le peuple responsable des décisions qu’ils prennent, et des conséquences de celles-ci.

RÉVISIONNISME
Si un historien ne révise pas l’histoire, il n’est pas historien. L’encyclopédie partiale en ligne Wikipédia (mais partiale, L’encyclopédie de Diderot et d’Alembert l’était aussi puisque c’était une entreprise antichrétienne) nous dit : « La notion de révisionnisme peut également désigner, par abus, la remise en cause de certains aspects de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale par la négation, la minimisation ou la contestation de certains éléments du génocide commis par les nazis. »
En conséquence de quoi a été promulguée en 1990 la loi Gayssot, qui réprime la contestation de crimes contre l’humanité qui furent définis dans le statut du Tribunal militaire international de Nuremberg. Recomptez les victimes des Khmers rouges ou du communisme en général, on ne vous fera pas d’ennuis, on ne vous enverra pas en prison ; on ne vous fera pas de publicité non plus.
La messe est dite puisque dans sa conférence sur la censure, Françoise Chandernagor déclare : « Je rappelle qu’au moins, dans le cas de la loi Gayssot, ce n’était pas le Parlement français tout seul qui avait établi et imposé la vérité historique : il s’était appuyé, pour la qualification des faits, sur un tribunal international, celui de Nuremberg, et sur des accords internationaux, ceux de Londres, intégrés en droit interne. » 
« Imposé la vérité historique ». En dire plus serait risquer de tomber sous le coup de la loi. La loi peut-elle imposer la vérité ? Voilà une bonne question. La pratique montre que oui. Mais la pratique soulève la question de savoir si c’est bien la vérité que la loi impose. La loi empêche de poser cette question.
Question pourtant d’autant plus intéressante que l’article 19 du Statut du Tribunal de Nuremberg stipule que : « Le Tribunal de Nuremberg ne sera pas lié par les règles techniques relatives à l’administration des preuves. » Et l’article 21 : « Le Tribunal ne demandera pas que soit rapportée la preuve des faits de notoriété publique mais les tiendra pour acquis. »

Le document original est disponible en ligne (les citations se trouvent aux pages aux pages 105 et 106 du document, pages qui se trouvent aux pages 113 et 114 du fichier .pdf. : https://www.un.org/fr/genocideprevention/documents/A_CN.4_5-FR.pdf)

SANITAIRE
Prétexte au dévoiement de pratiques et de notions a priori médicales, et à l’invention de pratiques aberrantes :
– Confinement de populations entières en bonne santé.
– Port du masque pour protéger contre les virus – et pourquoi pas des filets de tennis en guise de moustiquaire ? Cette mesure n’est efficace qu’en cas de symptômes (quand on est symptomatique et qu’a priori, on reste chez soi)
– Objectif de réduction de la circulation du virus ! Pour empêcher qu’un virus circule, il faudrait probablement que chacun vive comme un enfant-bulle ; mais les enfants-bulles vivent ainsi précisément parce qu’ils sont fortement immuno-déprimés. Du reste, la raison d’être d’un vaccin n’a jamais été de réduire la circulation d’un virus mais théoriquement de préparer le système immunitaire à une éventuelle infection.
– Invention du mot “variant”, après qu’on est passé du comptage des morts par le thanatopracteur Jérôme Salomon, au comptage des hospitalisations, puis à celui des cas. On compte aujourd’hui le nombre d’injections justifiant que chacun récupère une partie de sa liberté conditionnelle.
– Pandémie ; mot trafiqué par l’OMS elle-même en 2009, opération qui a eu pour conséquence qu’une pandémie, qui pourrait être de rhume ou de gastro-entérite, peut être déclarée beaucoup plus facilement.
– Distanciation “sociale” ; le système immunitaire ne s’use que quand on ne s’en sert pas. Il a besoin de se frotter au monde pour rester alerte.
– Vaccin ; alors que nous avons affaire à des produits expérimentaux, point sur lequel Olivier Véran a menti, puisque c’est son travail.

-SCEPTIQUE (suffixe)
Le temps de poser des questions sur l’Union européenne, ou sur le réchauffement climatique, de se faire qualifier d’eurosceptique ou de climato-sceptique, on est devenu sans s’en apercevoir euro-suspect ou climato-suspect par le pouvoir et les médias aux ordres. L’étincelante Cécile Duflot avait enfoncé le clou en déclarant que les critiques de la théorie du réchauffement climatique anthropocentré (causé par les émissions de CO2) étaient des « négationnistes ».
De la même manière, le scepticisme vis-à-vis de la vaccination contre la Covid-19, se voit promptement promu au rang de scepticisme contre tous les vaccins, et ses représentants qualifiés dans la foulée d’« antivax » histoire de les rapprocher du complotisme, du populisme et… de l’extrême-droite. Pour mettre tout le monde d’accord, la Cour européenne des droits de l’homme (largement infiltrée par le Open society Foundations de George Soros) a déclaré récemment que la vaccination obligatoire « est nécessaire dans une société démocratique ».
(Voir l’entrée Démocratie dans Toxicologie du langage II 1/3).

SEXUELS (droits sexuels des enfants)
Je me contenterai ici de reprendre la démonstration sans appel d’Ariane Bilheran : les droits étant censés nous protéger contre les pulsions, la notion de droits sexuels, et a fortiori de “droits sexuels des enfants” (“Déclaration des droits sexuels” promue par l’Organisation Mondiale de la Santé) sont un grand motif d’inquiétude.

SYSTÉMIQUE (racisme):
Un peu comme les habits neufs de l’empereur. S’il est invisible et qu’on ne l’explique pas, il est systémique. Inversement, ce qui est visible et explicable est complotiste.

TOLÉRANCE
Selon la définition, on ne saurait tolérer que ce qu’on a le pouvoir d’interdire ou d’empêcher. La tolérance est devenue une obligation imposée de l’extérieur. Résultat, le sujet censé exercer la tolérance disparaît, ne devient plus bon qu’à endurer la tolérance qu’on attend de lui et toutes les conséquences de cette abnégation forcée. Ce qu’on appelle tolérance est en fait, dans la société politiquement correcte un certificat de conformité laïque (donc maçonnique), un devoir de soumission qui participe à la destruction des valeurs occidentales chrétiennes, auxquelles on peut être attaché sans être croyant.

VÉRIFICATEUR DE FAITS (fact-checker)
Cela avait l’air d’une bonne idée quand le terme est apparu il y a quelques années, alors que la pratique existait déjà depuis aussi longtemps que le métier de journaliste, qui a pratiquement disparu. Comme souvent dans les démocraties libérales, l’apparition d’une expression vertueuse signe la disparition de la pratique ; la communication sert à mettre la langue en travers du chemin de la compréhension du monde. Ainsi le travail des vérificateurs de faits consiste à vérifier que les informations concordent avec la légende officielle. On examinera à ce sujet les “rectificatifs” que publie Facebook au sujet des critiques légitimes soulevées par des produits appelés “vaccins” et qui n’en sont pas, élaborés à la va-vite et alors que de traitements ayant fait leurs preuves ont été estimés dangereux quand nous étions en “état d’urgence”.

VOIX
Nous sommes en démocratie représentative, en « hyperdémocratie », dirait Raphaël Enthoven (qui confond probablement hyper et hypo) ; l’outil de l’exercice de notre liberté et de notre pouvoir s’appelle notre voix ; en Belgique lors des dernières élections, une campagne publicitaire nous encourageait : « Faites entendre votre voix ! », comme on encourage les mineurs à participer au parlement des enfants. Notre voix a tellement de pouvoir que cela effraie le vrai pouvoir, qui a heureusement prévu des machines à provoquer leur extinction : les urnes (qui pourraient aussi bien être funéraires).

(À SUIVRE)

Illustration : Ben Giles (collage)

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TOXICOLOGIE DU LANGAGE 2

TOXICOLOGIE DU LANGAGE II ABUS ET MALFORMATIONS

Plus grave que le mensonge, la falsification du langage opère un sabotage de la langue de l’intérieur. Elle peut nous amener à mentir à notre insu, puisque le premier devoir de toute langue devrait être de nommer le réel (voir par exemple la richesse des jargons de métiers). À cet égard, la novlangue inventée par George Orwell dans 1984 était de l’artisanat en comparaison avec les inventions de l’ingénierie de ces dernières années. La falsification du langage requiert qu’on traduise le français… en français. C’est l’objet de cette revue. 

FACHOSPHÈRE
Voici pour s’amuser, la définition du Larousse. Fachosphère : Ensemble des partis politiques de la mouvance fasciste et, plus largement, d’extrême droite. Par extension. Ensemble des sites Internet, blogs, réseaux sociaux, etc., liés à l’extrême droite ou défendant ses idées
Le Larousse, qui ne s’embarrasse pas de scrupules, devrait préciser avant tout que le vocable “fachosphère” est employé comme invective par la gauche radicale, pour qui le terme fasciste ou “facho” sont des insultes archétypales. Les insultes n’étant pas des arguments, l’emploi contemporain de ces noms d’oiseaux n’a pas tant une définition qu’une fonction : celle de repoussoir. Précisons que le “gauchiste” (c’est-à-dire l’extrémiste de gauche, qui ne poussera jamais le devoir de mémoire jusqu’aux crimes innombrables du communisme) est beaucoup plus facile à identifier  objectivement que le “fasciste” puisqu’il s’inscrit dans la continuité révolutionnaire depuis au moins 1789 et qu’il a été conceptualisé dans les années soixante par Herbert Marcuse et l’école de Francfort, comme ennemi de l’occident et de son héritage.
Les “fascistes” sont essentiellement ceux qui sont désignés ainsi par le pouvoir mondialiste. 
Du terme fasciste, le Petit Robert, plus scrupuleux que le Larousse, nous apprend qu’il « se dit aussi, dans les polémiques, d’un adversaire de droite considéré comme partisan d’un régime autoritaire. “Les communistes disent toujours de leurs ennemis qu’ils sont des fascistes.” » 
Cela soulève deux questions. La première : faut-il considérer que les régimes de Lénine, de Staline, de Pol Pot et de Mao n’étaient pas autoritaires ? La seconde : sans vouloir faire de peine à personne : que dire du fait que le Troisième Reich allemand était dirigé par un parti qui s’appelait national-socialiste
Aussi peu avare de néologismes que de contradictions, la gauche radicale crée les amusants : complosphère et cathosphère (Le Monde), allusion à atmosphère et à la nauséabondance de tous ceux qui ne pensent pas comme il faut. Qui pensent, donc. 
Pour y remettre un peu d’ordre, rappelons que l’appellation de fasciste (mais aussi populiste, complotiste, etc.) sert à discréditer les personnes et les mouvements qui prétendent s’opposer à l’idéologie mondialiste, ou simplement en critiquer les innombrables manifestations (tous les pseudo-mouvements de « défense des minorités » qui sont en fait des officines de destruction et de division). 

FÉMINISME (radical)
Idéologie revendiquée par une catégorie de femmes autrefois désignées à la sagesse populaire sous le vocable de mégères ou harpies ; le terme est devenu désuet, les mégères n’ont pas disparu pour autant. Comme tous les mouvements radicaux de contestation (on pourrait dire : fondamentalistes), antiracistes, environnementaux, et cætera, ce ne sont plus des mouvements de défense mais d’agression, de division et de destruction. 
Quant au féminisme “classique”, il aura été la cause de Gisèle Halimi, une femme très intelligente mais peut-être un peu désorientée. C’est dans sa communauté, dans les synagogues, qu’elle avait constaté l’exclusion des femmes (elle le raconte dans ses mémoires Le lait de l’oranger, Gallimard, 1988). Dans son film Yentl, Barbra Streisand dit que pour étudier, une femme juive orthodoxe doit se grimer en homme. Gisèle Halimi a peut-être un peu hâtivement généralisé cette cause.
Plus généralement, les féministes européennes, critiquent le statut de la femme sans savoir que c’est au XIXe siècle, après la Révolution, donc, que ce statut a été le plus inégalitaire : elles étaient considérées comme des mineures et n’avaient aucun droit. Cela a été une conséquence directe de la Révolution et du code Napoléon (le code civil) : interdiction d’accès aux lycées et aux universités, de signer un contrat, de participer à la vie politique, de travailler sans l’autorisation du mari, de toucher elles-mêmes leur salaire, de voyager à l’étranger sans autorisation… répression très dure de l’adultère pour les femmes (ce qui explique davantage le scandale causé par le roman de Flaubert Madame Bovary), absence de droits pour les filles-mères et les enfants naturels…

GENRE (et “transgenre”)
Une des innombrables opérations de prestidigitation et de castration mentale menées par la gauche radicale consistant à faire disparaître la notion de sexe biologique en décrétant que ce serait une “construction sociale”, en le remplaçant par le mot “genre”, qui en biologie ne veut pas dire grand-chose. Nos pérégrinations sur Youtube nous auront permis de tomber sur la réflexion de la transsexuelle canadienne Ella Grant, (uniquement en anglais malheureusement) en porte-à-faux avec le mouvement LGBT, etc. qui leur dame le pion en répliquant que la transsexualité n’est pas à promouvoir car d’une part ce n’est ni un choix ni l’expression d’une liberté car c’est une grande source de souffrance pour les personnes qu’elle touche (avec un taux de dépression et de tentatives de suicide largement supérieur à la moyenne). Les fanatiques de la “non-binarité” et de la “transidentité” (sic) prétendent que le sexe (qu’ils appellent, donc systématiquement genre) est une construction sociale et qu’il est assigné à la naissance par une société autoritaire. Ella Grant leur répond que ce n’est pas le sexe (même si Ella Grant emploie le mot “gender”) mais la notion de “non-binarité” qui est une construction sociale. 
La notion de sexe biologique en tant que fait scientifique (rappelons que la sexualité, en biologie, n’est qu’un des modes de reproduction du vivant) est une des nombreuses cibles de la gauche radicale (et mondialiste, même si dans le meilleur des cas elle se réclame de l’alter-mondialisme), qui va jusqu’à s’attaquer, au nom de la “liberté”, à l’enfance, en lui inventant de prétendus “droits sexuels”… 

GOUVERNEMENT MONDIAL
Cette notion peut sembler désirable a priori puisque c’est ainsi que ses publicistes (Jacques Attali en premier) veulent nous la présenter (en nous faisant croire, ce qui n’est jamais bon signe, que nous n’avons pas le choix). Pour commencer à y réfléchir, il suffit de commencer à s’imaginer ce que ce gouvernement mondial suppose d’uniformisation, ce qu’on appelle un projet communiste, avec son ingénierie du nouvel homme, sous la forme du transhumanisme. Nous n’employons pas le mot communiste à la légère puisque dans son film promotionnel de la grande réinitialisation, on nous annonce un monde « où vous ne posséderez rien et où vous serez heureux, où tout vous sera livré par drone ». C’est-à-dire un monde où vous ne pourrez rien léguer à vos enfants. 
À ce sujet, on relira avec profit Le meilleur des mondes d’Aldous Huxley. 

HAINE (et “contenus haineux”)
Il est assez étrange de vivre dans une société qui nomme à votre place ce que vous êtes censé ressentir, et qui légifère sur ces sentiments. Rappelons que la loi est censé réprimer des actes (avec les nuances que sont le crime passionnel qui est une circonstance atténuante, et la préméditation, qui est une circonstance aggravante). C’est peut peut-être moins étrange si l’on rapproche cette dérive des périodes de Terreurs révolutionnaire et stalinienne, où la preuve de votre culpabilité de conspiration contre le régime résidait dans l’accusation même. 
Le concept de haine semble englober, pour les disqualifier, toute tentative de discours critique sur certains groupes ethniques raciaux ou religieux, d’ailleurs inégaux sur le plan du droit puisque la haine de l’Occident est partout encouragée (voir le phénomène BLM). 
Quant à la notion de “contenus haineux”, elle sert à empêcher qu’ait lieu un débat, voire la simple publicité de certaines hypothèses : toutes celles qui vont à l’encontre du politiquement correct et de l’idéologie mondialiste. 
Loin de nous l’idée de nier que la haine ne puisse pas mener au crime mais dans ce cas, elle est loin de se limiter au crime racial. 
En réalité, sous prétexte de lutter contre la haine, la “justice des démocraties libérales transforme en sentiment l’expression de certains faits de manière à en dissuader l’expression. 

INCLUSION (écriture inclusiv.e) 
Rappelons que là où la convention rassemble (c’est son rôle et presque une lapalissade), l’écriture inclusive, naturellement laide et illisible, divise (à commencer par ses partisans, qui ne se mettent pas d’accord sur la manière dont elle doit être marquée). Notons que la division est l’étymologie de “diable”. 

“LIBÉRATION” (de la parole)
C’est ainsi qu’on a parlé de mai 68. Cinquante ans plus tard, ceux qui se réjouissaient de cette libération ne parlent plus de celle qui a lieu aujourd’hui que pour la déplorer. Ce n’est d’ailleurs pas tant une libération qu’un échec de l’incarcération totale de toute parole dissidente, “complotiste”. 

LIBERTÉ, ÉGALITÉ, FRATERNITÉ
Toxique car frauduleux. C’est aussi et d’abord la devise de la franc-maçonnerie. Elle est affichée dans toutes les loges. 
Quand on voit l’état de la justice en France, on se demande qui cette belle devise concerne et protège réellement. Sur le plan strictement logique, si nous sommes libres, nous ne pouvons être égaux. Le principe d’égalité est celui au nom duquel la Révolution française a fait abolir les privilèges ; l’école de la République nous somme de nous réjouir de cette abolition, en prenant la précaution de faire oublier ce qu’ils étaient réellement : les droits particuliers (et non les privilèges des aristocrates), c’est-à-dire locaux, qui avaient une justification historique, culturelle, géographique, passés au rouleau compresseur de la centralisation du pouvoir, (qu’on appelle Révolution française) qui nous enlève toute prise sur notre environnement immédiat. 
Quant à la fraternité, elle fait une belle jambe à des “citoyens”à qui on peut retirer tous leurs droits de la manière la plus arbitraire, comme on le constate depuis mars 2020 et le seul pouvoir de payer des impôts, d’en subir les conséquences et de se consoler en croyant à la démocratie “représentative”. La question reste de savoir : qui cette démocratie représente-t-elle vraiment ? 
À propos de la franc-maçonnerie, François Hollande déclarait en 2017 (avec la syntaxe approximative qui est sa signature) : « En voulant s’attaquer à la franc-maçonnerie, c’est la République qui était visée. » Tandis que Vincent Peillon nous explique ici que la franc-maçonnerie est « la religion de la République », par quoi il veut dire qu’elle est la religion de ceux qui se font appeler “l’élite”, tandis que le peuple en est réduit à adorer de force la laïcité. 

-PHOBE (suffixe)
La phobie, peur irrationnelle est systématiquement amalgamée à la haine par un vocabulaire stratégiquement approximatif ; notons au passage que les anti-amalgames sont contre les amalgames qu’ils attribuent aux autres. Si la peur et la haine étaient la même chose, on n’aurait pas besoin de deux mots pour les nommer. 
Ainsi il était “homophobe” d’exprimer des réserves sur le nébuleux “mariage pour tous”, imposé sans consultation populaire (je précise que l’auteur de ces lignes était potentiellement bénéficiaire de ce projet mais qu’il trouvait un peu fort de café que cette “proposition” ne fasse pas l’objet d’une consultation populaire, vu sa nature propre à bouleverser la société, ce qui était d’ailleurs son but). 

POPULISME
A remplacé “démagogie”. Pourtant si la démocratie représentative n’est pas un mensonge, elle est populiste en tant qu’elle serait censée représenter le peuple. Si c’est un mensonge… Dans les deux cas, il serait urgent de savoir qui elle représente. 
En France, la démagogie est le fondement de l’illusion démocratique puisque le président est élu sur des promesses que rien ne l’oblige à tenir (selon la Constitution de la Ve république) 
Pour revenir au populisme, il est clair depuis très longtemps, au moins depuis la naissance de l’antiracisme, que s’il est une catégorie de personnes qu’il est permis de mépriser et d’insulter, c’est bien le peuple, à partir du moment* où il est blanc. 

* cette conjonction est à comprendre dans le sens de la condition et non de la temporalité. 

POST (préfixe de postmoderne) : 
La modernité est l’ère que nous faisons remonter à la Révolution et à la révolution industrielle, donc matérialiste, histoire d’idéaliser cette modernité qui tourne le dos à la spiritualité et au christianisme. 
Postmoderne était déjà démodé, comme tout ce qui avait court avant 2020. Les définitions d’un concept aussi fumeux ne manquent pas et le fait qu’il soit fumeux ne l’a pas empêché de donner lieu à toute une littérature pédante. Les ères ont toujours été définies a posteriori ; le terme « Moyen Âge » a été inventé en 1688 par un protestant allemand, Christophe Keller, et sert à faire croire que mille ans de catholicisme ne sont qu’une transition anecdotique et longuette entre l’Antiquité et la Renaissance – les prémisses de la modernité. Avec le qualificatif postmoderne, déterminer l’époque dans laquelle nous sommes immergés comme si nous avions le recul nécessaire pour la comprendre peut sembler présomptueux mais a une fonction : faire croire que l’homme est en avance sur lui-même.

POST-VÉRITÉ (et “fake news”) : 
L’expression de Fake news aurait été popularisée par Donald Trump répondant à ses critiques. En fait, c’est plutôt la presse internationale qui s’est précipitée sur l’aubaine : le président qu’elle dénigrait systématiquement venait d’employer l’expression de Fake news (fausse nouvelle), ce qui était censé suffire à prouver que la falsification était obligatoirement dans le camp de Donald Trump (raisonnement sectaire). 
Les médias anti-complotistes, par le fait d’une admirable unanimité, ne voient de vérité ni de complots nulle part. Leur rôle est d’entretenir une amnésie collective : ils ont promptement fait croire que les “fake news” étaient un phénomène inventé par le président américain en fonction pour faire taire ses critiques. En France, il s’agirait de faire croire que “fake news” n’avait rien à voir avec “fausses nouvelles” (déjà interdites par la loi), puisque le gouvernement allait juger nécessaire d’inventer une loi contre cet anglicisme. 
Dans un pays où le pouvoir ne sait plus ce que c’est que d’avoir honte de quoi que ce soit, le journal Le Monde (partiellement financé par la Fondation Bill and Melinda Gates en 2019 et 2020) a créé le Décodex. 
Incidemment, le terme “post-vérité” est pris très au sérieux sur France Culture, qui tend volontiers un micro aux inventeurs d’eau tiède, comme un certain Sébastien Diéguez, qui pérore sur le “bullshit” pendant une heure sans s’apercevoir que cette notion existe depuis longtemps en français sous le nom de baratin. Il est plus important de maîtriser la pratique que la théorie. 

Illustrations : Alex Eckman-Lawn (détails)

Pour la première partie de Toxicologie du langage, c’est ici ou

https://www.publier-un-livre.com/fr/le-livre-en-papier/3504-toxicologie-du-langage?fbclid=IwAR3j4xI4mFPvfN6R8VT1JMSko3aPbtB9B4ZsiXnSGGfREk0wixvNtYx4PBc

 

TOXICOLOGIE DU LANGAGE 1

TOXICOLOGIE DU LANGAGE I : ABUS ET MALFORMATIONS

Plus grave que le mensonge, la falsification du langage opère un sabotage de la langue de l’intérieur. Elle peut nous amener à mentir à notre insu, puisque le premier devoir de toute langue devrait être de nommer le réel (voir par exemple la richesse des jargons de métiers). À cet égard, la novlangue inventée par George Orwell dans 1984 était de l’artisanat en comparaison avec les inventions de l’ingénierie de ces dernières années. La falsification du langage requiert qu’on traduise le français… en français. C’est l’objet de cette revue. 

ABSTRACTION
Les transports deviennent la “mobilité”, la criminalité devient “l’insécurité”, voire, le “sentiment d’insécurité” et les démocraties libérales s’enorgueillissent de “valeurs” qu’elles exportent (à coups de bombes), comme le déclarait le doux Manuel Valls sans admettre qu’il tenait un discours néo-colonialiste. Les sociétés publiques et privées se sentent obligées d’inventer elles aussi leurs “valeurs” pour faire oublier qu’elles font de leurs employés, et de plus en plus, strictement ce qu’elles veulent.

COMMUNICATION
La propagande est apparemment absente des démocraties libérales et pour cause : on l’appelle “communication”, du verbe communiquer, devenu sans objet. Un bon communiquant, c’est quelqu’un qui communique bien, qui communique rien

COMPLOTISME
Ce terme succède à une série de mots (d’extrême droite, fasciste, raciste, populiste…) servant à disqualifier tout point de vue s’écartant de la vérité officielle, qu’il conviendrait d’appeler “vérité” tout simplement. C’est la condensation en un adjectif de l’esprit censé animer les théoriciens de la conspiration, qui omet systématiquement de se demander :
– si les complots existent (la réponse évidente, est oui et l’histoire de ces dernières décennies nous en fournit des exemples au détriment de l’Irak et des Irakiens)
– quelles théories mériteraient d’être examinées, puisque, aux États-Unis, la CIA est responsable de très nombreuses opérations de déstabilisation à l’étranger, d’assassinat, et qu’il n’y a pas de raison que les États-Unis soient le seul pays dans ce cas. 
Les dénonciateurs du complotisme se contentent de faire de la psychologie sans jamais s’intéresser aux faits et aux interprétations avancées par ceux qu’ils appellent les complotistes de manière d’ailleurs tout à fait péremptoire. Le sociologue Gérald Bronner déclare ainsi que « La logique conspirationniste est précisément celle qui ne parvient pas à se confronter à la complexité d’un monde beaucoup plus désordonné qu’on ne l’imagine. » 
Cela n’empêche pas Gérald Bronner d’y mettre de l’ordre à sa façon en rangeant soigneusement les théories complotistes dans une catégorie à part de la complexité du réel. 

CONTROVERSÉ
Qualifiant toute personne connue osant exprimer des vues non conformistes sur des questions confisquées à la liberté d’expression, rejetées dans les marges ou carrément exclues du débat public. 
Précisons que l’expression « un personnage controversé » est un abus et une escroquerie. Une controverse implique qu’il y ait deux parties. Un sujet est controversé parce qu’au moins deux parties en discutent ; mais une personne ne peut pas controversée si tout ce qu’elle fait se résume à critiquer une question que la propagande voudrait faire croire définitivement réglée (avec l’autre escroquerie du « consensus scientifique »).

DÉLIT DE RACISME
« Le racisme n’est pas une opinion, c’est un délit. » « La liberté d’expression ne s’applique pas aux propos et opinions racistes », « Elle ne s’applique pas à Dieudonné, qui est un délinquant. » 
Ces phrases semblent sans appel. C’est le cas de tous les raisonnements circulaires, qui se mordent fatalement la queue (figure qui porte le joli nom d’Ouroboros)
Les personnes qui combattent les opinions criminelles voudraient nous faire croire que la liberté d’expression est sauve. Comment ? En donnant à la parole “raciste” le statut d’acte et non de propos ou d’opinion et en la punissant donc en tant qu’acte et non en tant qu’opinion (se dispensant au passage de définir ce que serait la parole “raciste”). 
Alors certes, une fois qu’on a été condamné, on est de facto rangé dans la catégorie des délinquant et des criminels. Mais ce serait oublier que toutes les dictatures ont été des États de droit. L’État de droit désigne un régime politique dans lequel toutes les personnes, y compris les dirigeants, sont soumises de façon identique à la loi. L’État de droit n’a donc rien à voir avec les droits et libertés accordés aux individus ; des régimes politiques totalitaires ont été des États de droit. Comme le précise Arnaud-Aaron Upinsky, « État de droit » n’est pas synonyme de « État de justice ». 

DÉMOCRATIE
Le peuple “souverain” “représenté” par les élus n’a le pouvoir que de payer toujours plus d’impôts ; il ne reste plus à l’individu que de se demander « de quelle fraction de lui-même il doit s’amputer pour survivre et payer la construction de cette tour de Babel » (formule d’Arnaud Aaron-Upinski dans son livre La tête coupée ; je recommande au passage l’entretien passionnant ici)
Le fait que l’opaque Commission européenne prend toutes ses décisions à huis clos, ce qui fait presque d’elle une société secrète (les grandes orientations des politiques économiques, GOPÉ sont imposées aux États membres sans aucune consultation populaire) et qu’Emmanuel Monarc, pardon, Macron n’aient que ce mot de démocratie à la bouche devrait suffire à nous mettre la puce à l’oreille. 

DISCRIMINATIONS (lutte contre les)
Cache-sexe qui permet de tout faire passer sous des prétextes vertueux : du contrat de travail léonin à un certificat vaccinal dont l’Union européenne ne dit pas le nom. Désormais tous les contrats de travail sont rédigés dans le souci européen de la “non-discrimination”, ce qui n’empêchera jamais que pour sélectionner un candidat, on doive éliminer tous les autres, ou que l’employeur prétende automatiquement siens les droits de propriété intellectuelle sur le travail d’un indépendant. Quant au certificat vaccinal, l’Union européenne a préféré l’appeler “passeport vert”, accessible à tous sans discrimination, donc dans le but louable de rendre leur liberté aux personnes vaccinées, séronégatives ou immunisées suite à une infection ; vous êtes resté en bonne santé, mais n’avez été ni testé ni vacciné : le vert ne sera que la couleur de votre dépit. 

ÉTAT (membre de l’Union européenne)
Un des nombreux mots censés désigner une chose qui n’a en fait pas de nom. Un État est un ordre politique qui dispose de la souveraineté, dont les quatre attributs sont : le pouvoir de battre monnaie, de faire les lois, de rendre la justice, de décider de la paix et de la guerre.
Ce que les gros bonnets de l’Union européenne appellent “États membres” n’en sont pas puisqu’ils n’ont pas le pouvoir de battre monnaie (sauf ceux qui ne sont pas dans la zone euro) et que la majorité de leurs lois leur sont imposées, au terme d’un processus totalement opaque : c’est la Commission européenne qui décide en huis clos des GOPÉ, grandes orientations des politiques économiques auxquelles sont soumis les pays membres, GOPÉ qui suivent en réalité un programme mondialiste de dissolution des États. Soit dit en passant, c’est loin d’être le seul objectif de ce programme mondialiste, qui travaille à détruire toutes les structures traditionnelles, sociales, familiales, culturelles, géographiques, religieuses, ethniques, sexuelles. 

(Avec mes remerciements pour Mike Werbrouck et le lexique en ligne sur son site du MIB ici.)

EXTRÊME DROITE
Problématique, à partir du moment où on ne la nomme que pour la rapprocher d’un parti qui se revendiquait national-socialiste (question qui n’est jamais abordée parce que trop embarrassante) et faire oublier les innombrables crimes de l’extrême gauche, qui ont commencé dès 1917, dont n’était peut-être pas absent un élément ethnique ou tribal. L’écrivain Hervé Ryssen a été condamné à de la prison ferme pour l’avoir relevé dans un tweet. La journaliste Élisabeth Lévy n’a pas (et heureusement) été inquiétée pour l’avoir écrit dans son livre Les rien-pensants
Recourir à une arme absolue du langage comme “l’extrême droite” est une pratique profondément ancrée dans la mentalité de nos contemporains désireux de se convaincre qu’ils sont toujours du bon côté, même quand ce côté glisse, et qu’il s’agit de calomnier les personnes qui dénoncent la dictature sanitaire que nous subissons depuis plus d’un an. 

(à suivre)

Illustration : collage de Ben Giles

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